Gratuité des transports, appels à l'étranger sans frais, comptes bancaires offerts: depuis l'invasion russe de l'Ukraine, la Suisse a mis en place un plan solide pour accueillir au mieux des milliers de réfugiés ukrainiens.
Grâce à la contribution de nombreuses entreprises helvètes privées, ces familles qui ont fui l'horreur ont pu retrouver un toit et un emploi, comme s'en est notamment réjouie l'une d'entre elles s'étant entretenue, jeudi, avec le Tages Anzeiger. Cela avant d'avouer avoir très vite déchanté.
>>> Guerre en Ukraine: tout le développement de la crise en direct <<<
Quelques jours après avoir été inscrits à leur nouveau domicile à Winterthour, une mère ukrainienne et ses enfants ont reçu un courrier bien connu des citoyens suisses. Une facture de Serafe leur enjoignant de payer des frais de radio et de télévision suisse.
Très exactement 335 francs de redevance pour l'année 2022. «C'est beaucoup d'argent pour un ménage de réfugiés au budget serré», estime le média alémanique. Un avis que ne partage néanmoins pas l'organe qui remplace Billag depuis 2019.
Contacté par le Tages Anzeiger, Serafe a reconnu avoir envoyé cette demande de paiement à la famille de réfugiés ukrainiens: «En raison des livraisons mensuelles de données des communes et des cantons, nous ne pouvons pas voir où vivent les réfugiés avec le statut S.» Et de toute façon, cela n'a aucune importance, a ajouté le porte-parole de Serafe:
Lequel a émis, dans certains cas, la possibilité d'accorder un paiement échelonné sur trois mois, et dans des «situations extrêmement exceptionnelles», des accords de versement. Reste à noter qu'aucune gratuité ne sera accordée. Comme tous les Suisses, les réfugiés ukrainiens devront payer. (mndl)