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Genève: le meurtre d'Adeline dix ans après le drame

Dix ans après le meurtre d'Adeline, de nouvelles critiques émergent

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Le décès d'Adeline avait suscité une onde de choc et une vague d'émotion à travers le pays.Image: keystone
La sociothérapeute avait été assassinée en septembre 2013 par un détenu qu'elle accompagnait lors d'une sortie dans la campagne genevoise. Son meurtrier, Fabrice A., a été condamné à la prison à vie.
12.09.2023, 05:1012.09.2023, 07:10
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La Suisse romande avait des «années de retard» dans la prise en charge des personnes dangereuses souffrant de troubles psychiques avant l'assassinat d'Adeline il y a dix ans, selon le directeur médical de Curabilis, Panteleimon Giannakopoulos. Et il existe encore «une marge pour faire mieux».

Des années de retard

«A posteriori, on peut faire une critique impitoyable de ce qui s'est passé», commente Panteleimon Giannakopoulos. Alors qu'Outre-Sarine, une prise en charge plus complète était proposée: «La Suisse romande et latine avait des années de retard, autant dans les structures que dans le contenu des soins.»

A l'époque, «on ne s'intéressait pas assez à l'équilibre fragile entre la pathologie psychiatrique, la nécessité de resocialisation des détenus et la garantie de la sécurité publique», explique le directeur de la prison-hôpital pour détenus dangereux, dans un entretien publié mardi dans la Tribune de Genève. Il pointe également un manque de coordination:

«Il faut aussi se demander jusqu'à quel point il est souhaitable d'accompagner un individu vers la liberté, et à partir de quand notre regard bienveillant devient naïf. Avant Adeline, on vivait dans une bienveillance empreinte de naïveté.»

«Une marge pour faire mieux»

S'il affirme que l'évolution a depuis été «assez importante» dans la réinsertion des détenus soumis à des mesures, le responsable admet qu'il existe «une marge pour faire mieux» en ce qui concerne ceux qui purgent une peine de prison. L'assassin d'Adeline faisait partie de cette seconde catégorie.

Interrogée par Le Temps, la directrice du Service de l'application des peines et mesures (Sapem) du canton de Genève, Zeinab Aouamri, affirme que depuis l'affaire, une dizaine de criminologues ont été engagés pour mener des évaluations. Et en matière de sortie, les conduites avec un seul intervenant ne sont désormais plus possibles.

La sociothérapeute genevoise a été assassinée le 12 septembre 2013, alors qu'elle accompagnait le détenu Fabrice A. lors d'une sortie autorisée par le Sapem et organisée par La Pâquerette, un centre destiné à la prise en charge des délinquants lourdement condamnés. Son assassin, Fabrice A., a été condamné en 2017 à la prison à vie, assortie d'une mesure d'internement ordinaire. (ats/jch)

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