Certains des occupants du Centre fédéral pour requérants d'asile de Perreux commettent des incivilités et des délits sur le territoire de la commune de Boudry (NE), une situation qui suscite l'inquiétude d'une partie de la population. Ce constat ressort du rapport d'information du Conseil communal sur la situation aux abords du site géré par la Confédération, mais dont les bâtiments et les terrains sont la propriété du canton.
L'exécutif communal se dit conscient que l'augmentation des effectifs des résidents du Centre fédéral pour requérants d'asile (CFA) et du centre cantonal de premier accueil «a nécessairement et continuera d'exercer une influence sur le nombre d'incivilités et de délits causés sur le territoire communal». Le Conseil communal, dans son rapport daté de janvier, relayé par plusieurs médias, détaille:
Les délits sont en hausse depuis 2017. «Nous avons une petite partie de ces requérants qui posent beaucoup de problèmes», explique sur RTN le porte-parole de la police neuchâteloise, Georges-André Lozouet, qui évoque une quinzaine d'individus en moyenne par mois qui font parler d'eux.
Depuis mars 2022, ce sont 680 lits qui sont à disposition dans le Centre fédéral de Perreux. Toutefois, l'exécutif communal précise:
L'une des pistes évoquées par la commune pour l'avenir est d'exiger de la Confédération qu'elle renforce les patrouilles extérieures de la société Securitas et qu'elle intensifie les programmes d'occupation. Le Conseil communal assure qu'il va continuer de suivre de près la situation en collaboration avec le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) et la police neuchâteloise.
Sans engagement complémentaire fédéral, la prolongation des baux de la Confédération au-delà de 2033 pourrait être remise en question, selon les autorités communales.
En publiant ce rapport, le Conseil communal répondait à une motion de 2020 du groupe PLR au Conseil général exigeant une transparence de la sécurité au Centre fédéral pour requérants. (jah/ats)