Des activistes climatiques perquisitionnés et «intimidés» par la police
Le 26 mai, à 6h30, la police débarque dans les logements de trois militants de la Grève du Climat vaudoise. Les agents de l'Office fédéral de police (Fedpol) agissent sous mandat du Ministère public de la Confédération (MPC). Ils saisissent les ordinateurs et les téléphones portables des activistes, perquisitionnent leurs appartements, les emmènent au poste pour les interroger. C'est ce qu'affirme le groupe dans un communiqué.
La cause? Une lettre ouverte, publiée le 11 mai 2020, par un groupe de travail de la Grève du Climat vaudoise appelant à faire la grève militaire. Plus précisément, cet appel disait:
Comment en est-on arrivé aux perquisitions, plus d'un an après les faits?
- Suite à la publication de la lettre, le conseiller national UDC, Jean-Luc Addor, demande au Conseil fédéral de dénoncer l’infraction au MPC.
- Le gouvernement refuse, en invoquant la «liberté d'opinion garantie par la Constitution fédérale».
- Addor décide alors d'ouvrir une enquête pour «provocation et incitation à la violation des devoirs militaires».
- Résultat: l'action de la police le 26 mai, sur la base de «soupçons de présence de supports informatiques ayant permis de commettre l'infraction».
«Dernièrement, différents groupes prennent des libertés avec l’Etat de droit, généralement pour des prétextes climatiques», affirme le conseiller national, interrogé par Heidi.news.
«Violation grave de la liberté d'expression»
La Grève du Climat Vaud «dénonce fermement la violation grave de la liberté d'expression garantie par l'art. 10 de la Convention européenne des droits de l'Homme», écrit le collectif.
«Le dispositif mis en place n'était nullement requis pour enquêter sur un prétendu délit d'expression publique. Il vise en fait à intimider les militants et à exercer un effet dissuasif sur l'exercice de la liberté d’expression», poursuit la Grève du climat vaudoise.
