Présidente des Vert-e-s, Lisa Mazzone a fait l'éloge de la migration qui «enrichit la Suisse au propre comme au figuré», samedi devant les délégués du parti à Brigue (VS). Elle a particulièrement défendu les réfugiés dont les droits sont «attaqués» par la droite.
Elle a critiqué le PLR qui, sachant que la Suisse «ne tourne pas» sans migration, «légitime la venue utilitaire» de certains étrangers, mais «sacrifie les plus faibles». A savoir les sans-papiers et demandeurs d'asiles, ceux qui sont «exclus de la forteresse Europe» et n'ont pas de:
Lisa Mazzone a aussi dénoncé l'initiative «isolationniste» de l'UDC pour une Suisse à 10 millions d'habitants. «Le problème n'est pas la place, mais la manière dont elle est partagée», a-t-elle assuré.
Depuis Brigue, «ville témoin» des échanges entre l'Italie et la Suisse, Lisa Mazzone a rappelé le rôle des ouvriers italiens dans la construction des tunnels du Simplon et du Lötschberg.
Ce ne sont plus les mineurs italiens mais d'autres personnes issues de la migration qui assurent aujourd'hui, «en partie dans des conditions catastrophiques», que les routes soient propres ou que les malades et aînés soient soignés, a-t-elle illustré.
Durant son discours, Lisa Mazzone a aussi listé les attaques tous azimuts de Donald Trump depuis son retour au pouvoir aux Etats-Unis. Elle a affirmé que le moment était venu pour la Suisse de «défendre ses valeurs».
Selon elle, la Confédération doit «arrêter de louvoyer» et «se positionner» avec l'Union européenne pour protéger le droit international, la démocratie et les droits humains.
Après Donald Trump, Lisa Mazzone s'en est prise au conseiller fédéral Albert Rösti, et plus particulièrement à ses velléités de créer de nouvelles centrales nucléaires. Elle a assuré que les écologistes ne permettraient pas ce «retour en arrière» qui «sabote» la transition énergétique.
«Dangereux», «hors de prix», «dépendant» de l'uranium étranger, «pas flexible», produisant des déchets radioactifs «pendant des centaines de milliers d'années» ou encore «incompatible» avec le développement des énergies renouvelables, le nucléaire n'est pas une solution: «on n'en veut pas», a martelé la présidente des Vert-e-s. (dal/ats)