Le sondage sur les votations fédérales de septembre, publié vendredi par la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR), n'est pas objectif, affirment les opposants à la réforme de l'assurance-vieillesse et survivants (AVS). Selon eux, l'argument principal du comité référendaire y est ignoré. Un reproche rejeté par l'institut gfs.bern.
Pourtant, ce fait est avéré et l'institut de sondage gfs.bern mandaté par la SSR a été informé de cet argument, ajoute le comité.
Les opposants craignent que le sondage ne «nuise à la formation de l'opinion des électeurs». Le sondage publié par Tamedia il y a quelques jours et effectué à la même période que celui de la SSR présente des résultats très différents, arguent-ils. Le premier donnait 53% de «oui», le second 64%. Gfs.bern doit donc adapter ses résultats.
Interrogé, le politologue Lukas Golder, codirecteur de gfs.bern, rejette ces accusations. L'institut pose la question sur l'intention de vote avant d'évoquer les arguments pour ou contre un projet soumis au vote. Ainsi, le choix des arguments n'influence pas le résultat du sondage, explique-t-il.
Selon lui, deux des huit arguments proposés sur les deux projets liés à la réforme de l'AVS concernent les femmes. L'institut a ainsi clairement souligné que cette question est au cœur du débat. Il a notamment demandé explicitement si les différences de salaires entre les sexes jouaient un rôle dans la décision de vote des personnes sondées. Gfs.bern estime ainsi avoir mis en lumière les arguments de la gauche. (jah/ats)