Fin décembre, le Conseil de l'UE a décidé à l'unanimité de lever les contrôles des personnes aux frontières intérieures aériennes et maritimes avec la Bulgarie et la Roumanie à compter du 31 mars 2024. Les contrôles sont pour l'instant maintenus aux frontières terrestres. Le Conseil de l'UE a toutefois laissé entrevoir une décision en la matière.
La Suisse suit ainsi cette décision. Ces deux pays pourront en outre délivrer eux-mêmes des visas Schengen, explique le gouvernement dans un communiqué.
L'expérience de l'adhésion de la Croatie à l'espace Schengen le 1er janvier 2023 a montré qu'une décision de ce type n'entraînait pas une hausse marquée de l'immigration. Les instruments existants, y compris préventifs, permettent de lutter contre les flux migratoires illégaux et la criminalité.
La décision de l'UE est intervenue après pas moins de 12 années de négociations. Vienne avait mis son veto l'an dernier pour protester contre une arrivée trop importante de clandestins sur son territoire, avant d'accepter de le lever en échange de garanties.
Sofia et Bucarest ont accepté de lutter davantage contre l'immigration clandestine. La Bulgarie et la Roumanie, membres de l'UE depuis 2007, s'engagent aussi à appliquer pleinement le droit européen, qui prévoit que les demandes d'asiles soient prises en charge dans le pays d'arrivée des migrants.
Créée en 1985, l'espace Schengen permet à plus de 400 millions de personnes de voyager librement sans contrôles aux frontières intérieures. Il comprend 23 des 27 pays membres de l'UE ainsi que leurs voisins associés que sont la Suisse, la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein. (ats)