La conseillère d'Etat en charge de la santé et de l'action sociale souhaite «se concentrer sur le mandat qui lui a été confié par les Vaudoises et les Vaudois».
Samedi, la socialiste âgée de 40 ans a écrit sur twitter:
Au Conseil d'Etat vaudois depuis 2019, la ministre veut s'engager dans son canton «pour la cohésion sociale dans une période difficile pour le pouvoir d'achat». Elle se dit convaincue que le parti socialiste dispose de profils de grande qualité à présenter à l'Assemblée fédérale.
Mercredi dernier, peu après l'annonce du retrait de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, le PS a indiqué vouloir présenter un ticket avec deux femmes, qui pourront venir de toutes les régions linguistiques. Pour l'instant, personne ne s'est encore déclaré candidat. Les personnes intéressées ont jusqu'au 21 novembre pour le faire.
Plusieurs femmes socialistes comme la conseillère d'Etat zurichoise Jacqueline Fehr et les conseillères nationales Nadine Masshardt (BE) et Priska Seiler-Graf (ZH), ainsi que la conseillère aux Etats Marina Carobbio (TI) ont renoncé à se lancer dans la course.
D'autres ont indiqué y réfléchir, telle la conseillère d'Etat vaudoise Nuria Gorrite, 52 ans, ou la conseillère aux Etats et ancienne conseillère d'Etat jurassienne Elisabeth Baume-Schneider, 58 ans. De l'autre côté de la Sarine, plusieurs noms sont encore cités.
La conseillère nationale bernoise Flavia Wasserfallen, 43 ans, fait partie des papables, tout comme la conseillère aux Etats bâloise Eva Herzog, 60 ans. Pour sa part, l'ancienne sénatrice argovienne Pascale Bruderer, 45 ans, a indiqué qu'elle communiquerait sa décision d'ici à mardi. La conseillère d'Etat bernoise et ancienne conseillère nationale Evi Allemann, 44 ans, a aussi fait savoir qu'elle n'était pour le moment pas opposée à une candidature.
Pressentie pour la succession de Simonetta Sommaruga, la conseillère d'Etat vaudoise Nuria Gorrite renonce à son tour à se porter candidate. Elle privilégie comme sa collègue de parti Rebecca Ruiz sa fonction actuelle au service du canton.
La socialiste se dit «heureuse et honorée» que sa candidature ait été envisagée pour le Conseil fédéral, un signe qu'elle interprète comme une reconnaissance du travail accompli pendant 10 ans par la majorité rose-verte au sein du Conseil d’Etat vaudois. Mais après avoir pris le temps de la réflexion, elle a décidé de ne pas se lancer dans la course, a-t-elle indiqué samedi dans un communiqué.
Elle préfère poursuivre son engagement sein du Conseil d'Etat vaudois pour défendre les priorités cantonales qui lui tiennent à cœur. En particulier les grands projets d'infrastructures de mobilité, qu'elle a initiés depuis ses débuts au gouvernement cantonal.
Le choix de la présidence du PS de restreindre les candidatures à des femmes fait grincer des dents au sein du parti à la rose. Vendredi, le conseiller aux Etats Daniel Jositsch (PS/ZH) trouvait «discriminatoire» qu'un homme ne puisse pas se porter candidat à la succession de Simonetta Sommaruga en raison de son genre. Lui-même réfléchit à se lancer dans la course.
Le Groupe socialiste nommera le ticket retenu lors d'une séance extraordinaire le 26 novembre. L'élection aura lieu le 7 décembre. (chl/ats)