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Avalanches: la difficile gestion des lignes de trains en montagne

Alors que Villars a frôlé le drame, comment protéger les trains de montagne?

Le train des TPC renverse suite a une avalanche photographie ce mercredi 2 fevrier 2022 a Villars. Une avalanche a fait derailler mercredi apres-midi le train Bex-Villars-Bretaye (BVB) entre le col de ...
Le dernier wagon d'un train des TPC a été heurté par une avalanche, sans faire de blessé. Image: sda
Les lignes ferroviaires de montagne font face à de nombreux dangers. Bien qu'exceptionnel, l'accident survenu mercredi à Villars le prouve. Comment les risques sont-ils gérés? Eléments de réponse.
03.02.2022, 16:1903.02.2022, 17:33
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Mercredi après-midi, une avalanche s'est déclenchée sur les hauts de Villars, en emportant lors de sa chute le dernier wagon d'un train des Transports publics du Chablais (TPC). L'accident, qui n'a pas fait de blessé, met toutefois en lumière les risques encourus par les chemins de fer en montagne. Comment ceux-ci sont-ils gérés?

«Il y a des dangers inhérents à la montagne, tels que des glissements de terrain ou des avalanches», explique Christelle Piguet, responsable de la communication des TPC. «Des zones instables ont été identifiées et sont surveillées quotidiennement. Les risques sont connus».

C'est précisément pour cette raison que l'accident qui s'est produit mercredi était «exceptionnel»: l'endroit n'avait jamais connu un épisode similaire. Christelle Piguet:

«On a demandé à des gens qui habitent là depuis 70 ans, personne n'a jamais vu une coulée de neige à cet endroit»

Le procureur de service a ouvert une enquête qui doit permettre de déterminer les causes de cette avalanche.

Surveiller le vent et la neige

Mais comment les dangers naturels sont-ils surveillés? Jérôme Gachet, responsable de la communication du Chemin de fer Montreux Oberland bernois (MOB), apporte l'exemple de la ligne des Rochers-de-Naye, tout en précisant ne s'exprimer que sur cette dernière et non pas sur l'accident de mercredi.

«Les principaux dangers naturels sont les avalanches et le vent», explique-t-il. «Pour les avalanches, la gestion des risques est basée sur deux sources: le bulletin d'avalanches et un spécialiste neige mandaté par l'entreprise». Présent sur le terrain, ce dernier l'appelle s'il constate une situation de danger.

La ligne des Rochers-de-Naye culmine à plus de 2000 mètres.
La ligne des Rochers-de-Naye culmine à plus de 2000 mètres.Image: mob

Les risques liés au vent sont également surveillés à l'aide des deux éléments: les bulletins météo et des anémomètres placés à des endroits critiques, connus pour être très venteux, poursuit-il.

Si un danger est constaté, la réaction est généralement toujours la même: la fermeture de la ligne concernée, une décision dont la responsabilité incombe à la compagnie.

Dernier accident grave dans les années 1960

Les accidents graves impliquant des trains de montagne sont de toute manière rares, du moins sur la ligne des Rochers-de-Naye.

Le dernier épisode de ce type remonte, en effet, à la fin des années 1960. «Un chasse-neige et la locomotive qui le poussait ont été emportés par une avalanche, deux personnes avaient perdu la vie», raconte Jérôme Gachet. «Cet épisode avait débouché sur le renforcement de la sécurité: la prolongation de la galerie dite des 5000».

Même son de cloche chez les TPC. «Nos lignes sont plus que centenaires, rapporte Christelle Piguet, et on a eu très peu d'accidents liés à l'environnement».

Une avalanche emporte un train à Villars-sur-Ollon

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Une avalanche emporte un train à Villars-sur-Ollon
source: sda / alex belles
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