Mercredi après-midi, une avalanche s'est déclenchée sur les hauts de Villars, en emportant lors de sa chute le dernier wagon d'un train des Transports publics du Chablais (TPC). L'accident, qui n'a pas fait de blessé, met toutefois en lumière les risques encourus par les chemins de fer en montagne. Comment ceux-ci sont-ils gérés?
«Il y a des dangers inhérents à la montagne, tels que des glissements de terrain ou des avalanches», explique Christelle Piguet, responsable de la communication des TPC. «Des zones instables ont été identifiées et sont surveillées quotidiennement. Les risques sont connus».
C'est précisément pour cette raison que l'accident qui s'est produit mercredi était «exceptionnel»: l'endroit n'avait jamais connu un épisode similaire. Christelle Piguet:
Le procureur de service a ouvert une enquête qui doit permettre de déterminer les causes de cette avalanche.
Mais comment les dangers naturels sont-ils surveillés? Jérôme Gachet, responsable de la communication du Chemin de fer Montreux Oberland bernois (MOB), apporte l'exemple de la ligne des Rochers-de-Naye, tout en précisant ne s'exprimer que sur cette dernière et non pas sur l'accident de mercredi.
«Les principaux dangers naturels sont les avalanches et le vent», explique-t-il. «Pour les avalanches, la gestion des risques est basée sur deux sources: le bulletin d'avalanches et un spécialiste neige mandaté par l'entreprise». Présent sur le terrain, ce dernier l'appelle s'il constate une situation de danger.
Les risques liés au vent sont également surveillés à l'aide des deux éléments: les bulletins météo et des anémomètres placés à des endroits critiques, connus pour être très venteux, poursuit-il.
Si un danger est constaté, la réaction est généralement toujours la même: la fermeture de la ligne concernée, une décision dont la responsabilité incombe à la compagnie.
Les accidents graves impliquant des trains de montagne sont de toute manière rares, du moins sur la ligne des Rochers-de-Naye.
Le dernier épisode de ce type remonte, en effet, à la fin des années 1960. «Un chasse-neige et la locomotive qui le poussait ont été emportés par une avalanche, deux personnes avaient perdu la vie», raconte Jérôme Gachet. «Cet épisode avait débouché sur le renforcement de la sécurité: la prolongation de la galerie dite des 5000».
Même son de cloche chez les TPC. «Nos lignes sont plus que centenaires, rapporte Christelle Piguet, et on a eu très peu d'accidents liés à l'environnement».