Le chef du groupe UDC aux Chambres fédérales Thomas Aeschi accuse Simonetta Sommaruga de ne pas faire son travail de ministre de l'énergie. Il pose un ultimatum: soit la Bernoise convoque un sommet spécial sur l'énergie ou nomme un «général de l'électricité», soit le dossier doit être transmis à son collègue UDC Ueli Maurer.
Le parti de droite avait averti dès 2017, lors de la votation sur la stratégie énergétique 2050, qu'il faudrait «prendre des douches froides, ou que l'énergie coûterait beaucoup plus cher aux ménages. On nous avait ri au nez. Mais cela pourrait être l'amère réalité dès cet hiver», affirme le conseiller national zougois dans une interview publiée lundi soir sur le site du Tages-Anzeiger.
Selon lui, on sait depuis des années qu'une pénurie d'énergie est l'un des trois principaux risques auxquels la Suisse doit faire face. Mais la conseillère fédérale socialiste et le camp «rose-vert» ont tenu à la stratégie énergétique 2050, qui a «échoué».
Selon lui, la Suisse se dirige toujours plus vers une «culture de l'interdiction, que ce soit pour l'alimentation, la mobilité ou la langue». Dans le même temps, l'Etat devient «surprotecteur».
Et d'accuser Sommaruga de ne «pas faire son travail, sinon nous ne serions pas dans cette situation précaire». Dans une lettre au Conseil fédéral, Aeschi a exigé la tenue début août d'un «sommet spécial sur la crise énergétique, avec l'économie, les fournisseurs d'énergie et les partis». Il demande aussi qu'un «général de l'électricité» soit «enfin» désigné.
Si Sommaruga n'est pas prête à le faire, «nous exigeons qu'elle cède ce dossier et le remette à Ueli Maurer». Le ministre UDC des finances «gérerait mieux cette crise», assure le chef de groupe. La Bernoise, elle, «n'est pas à la hauteur de cette situation difficile et complexe». (ats)