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La Confédération refuse à nouveau d'envoyer des munitions à l'Ukraine et invoque le principe de neutralité. Un diplomate monte au créneau pour défendre cette décision.
24.04.2023, 05:4224.04.2023, 06:19
L'ambassadeur de Suisse en Allemagne défend lundi le refus de Berne de réexporter des munitions de fabrication suisse vers l'Ukraine en guerre contre la Russie. La Suisse a décidé de renoncer à l'usage de la force militaire, indique Paul René Seger:
«Chez nous, cela fait partie de l'ADN. Cela signifie aussi que nous ne soutenons pas les guerres»
Dans les colonnes du journal allemand Augsburger Allgemeine, le diplomate se dit étonné de «l'ampleur des critiques qui s'abattent» sur la Suisse:
«On donne l'impression que la Suisse est complice si [le président russe Vladimir] Poutine gagne la guerre. Mais 12 000 cartouches n'influenceront pas la guerre et ne décideront pas de la victoire».
L'Allemagne veut exporter vers l'Ukraine des munitions helvétiques pour le char antiaérien Guepard. La Suisse doit toutefois donner son accord à la réexportation des munitions, le gouvernement allemand s'étant engagé lors de la commande à ne pas les transmettre à des pays en guerre. Berlin a livré 34 de ces chars à l'Ukraine, avec 60 000 munitions, mais elles ne sont pas suffisantes.
Le président de la Confédération Alain Berset avait, lui aussi, réaffirmé le refus de la Suisse de réexporter des munitions suisses lors de sa rencontre avec le chancelier allemand Olaf Scholz à Berlin la semaine dernière. «On ne peut pas nous demander d'enfreindre nos propres lois», avait-il lancé. (jch/ats)
En Suisse, les prix des loyers des appartements atteignent des sommes astronomiques. Une série de vidéos sur Tiktok propose une curieuse solution alternative pour économiser: des séjours de luxe à l'étranger. Le pire, c'est que pour certaines villes suisses (et même en Romandie)... ça vaut le coup.
«Cela fait un moment que nous cherchons un appartement un peu plus grand dans l'agglomération zurichoise», nous confie Andrea K. «Mais nous nous faisons peu d'illusions». Depuis quelques mois, les appartements libres se font rares. Et les prix ont pris l'ascenseur. «Mon partenaire et moi ne pouvons simplement plus entrer en matière pour certains logements», explique la jeune femme.