Dans la planification de sa relation future avec l'UE, la Suisse doit sortir des «questions purement techniques et institutionnelles», estime le président de la Confédération Ignazio Cassis. Le Tessinois indique, dans une interview à la SonntagsZeitung, que:
Il explique que le Conseil fédéral est en train de délimiter le cadre d'un possible nouveau paquet de bilatérales ou d'un agenda de discussion avec l'UE. Il ajoute que la Suisse ne doit pas se limiter à des accords de participation au marché intérieur.
Selon le président de la Confédération, il existe de nombreuses possibilités d'approfondir les relations avec l'UE, par exemple dans le domaine de la santé, de la recherche, des médias ou de la culture.
Ignazio Cassis souligne que les deux parties ont un intérêt à ce que les relations soient réglementées. Plus d'un million de citoyens européens vivent en Suisse. Le pays est en outre le quatrième partenaire commercial de l'UE. Le ministre des Affaires étrangères constate que:
L'UE tente néanmoins d'exercer une pression sur la Suisse en créant des liens politiques. Cette pression s'illustre notamment par les discriminations dans les domaines de la recherche et des technologies médicales.
La Suisse doit supporter cette pression, estime Ignazio Cassis. Il souligne que:
Le président de la Confédération voit dans les tensions entre les Etats-Unis, la Russie et la Chine une opportunité pour la Suisse. Il ajoute que:
Quant à la décision du Conseil fédéral de ne pas se rendre aux Jeux olympiques de Pékin, elle se justifie par la situation sanitaire, rappelle le président de la Confédération. D'autres gouvernements ont décidé officiellement de ne pas participer aux Jeux en raison des violations des droits de l'homme commises par la Chine.
«Nous avons délibérément choisi de ne pas boycotter», affirme Cassis, bien que le Conseil fédéral reste préoccupé par les violations des droits de l'homme. «La Chine ne se développe pas comme nous l'espérions», dit-il. (sas/ats)