L'été approche, les restos rouvrent, la situation sanitaire s'améliore. On a de quoi être heureux. Seul ombre au tableau: les irréductibles masques et gels désinfectants qu'on va se coltiner encore cet l'été, pandémie oblige. Pour limiter quelques désagréments, voici six conseils, covid friendly!
En été, il vaut mieux se tourner vers un masque de couleur claire. «Plus une couleur est sombre, plus elle absorbe les rayons du soleil qui se transforment en chaleur», explique à Ouest-France Laurent Misery, dermatologue au Centre hospitalier universitaire de Brest (CHU).
Côté matière, lorsque c'est autorisé, il est préférable d'opter pour un masque en coton ou en fibres de bambou plutôt qu’un masque en synthétique. En effet, si le coton n’est pas forcément bon pour absorber l’humidité de la peau, il est plus respirable que des fibres synthétiques comme le polyester. Ces dernières peuvent donner plus chaud et rendre la respiration plus difficile.
Pour éviter les maux de tête, la transpiration et la buée sur les lunettes, il existe des petites astuces comme attacher les élastiques des masques avec de la ficelle ou un bout de plastique pour ça ne tire pas sur les oreilles.
Pour ceux qui portent des lunettes, il est recommandé de bien pincer le masque au niveau du nez. Les lunettes doivent ensuite être posées par-dessus. Pour les plus pointilleux, il existe aussi des sprays antibuée.
Selon l’Institut canadien de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), il faut «favoriser» autant que possible «la respiration par le nez» (bouche fermée) lorsqu'on porte le masque en été. En effet, cela «génère moins de chaleur et d’humidité».
Si vous avez des difficultés à respirer avec votre masque, mettez-vous à l’écart, enlevez-le par les lanières et buvez de l’eau. Cela fera baisser la température de votre corps.
Un masque doit être changé en moyenne toutes les quatre heures. Mais cette durée est réduite en cas de forte chaleur puisque notre respiration est plus forte. En effet, il s'agit d'un facteur supplémentaire de contamination: le nombre de gouttelettes éjectées par la bouche et le nez augmentent sous notre masque, qui devient humide. Or, un masque chirurgical humide perd de ses capacités filtrantes. Il devient donc moins efficace.
Pensez donc à prévoir deux contenants, un pour les masques propres et un autre pour les masques usagés.
Les gels faits maison sont à bannir. Il faut se diriger vers des produits conçus par les industriels de l’hygiène des mains dont les propriétés cosmétiques sont contrôlées.
Attention également aux gels parfumés dont la formule n'est pas certifiée et aux gels qui contiennent plusieurs alcools, ils sont souvent plus agressifs.
Enfin, il faut garder en tête qu’en cas d’exposition prolongée au soleil, à la plage notamment, le nettoyage des mains au gel hydroalcoolique n'est pas forcément nécessaire. Car, a priori, on ne touche aucun objet extérieur, mais seulement ses propres affaires et le sable.
L’alcool présent dans le gel hydroalcoolique peut augmenter le risque de brûlure en cas d’exposition au soleil. En effet, l’alcool est considéré comme une substance photosensibilisante. Il est donc essentiel de s’hydrater la peau fréquemment en été.
Aussi, lorsque cela est possible, privilégiez le lavage des mains au savon plutôt qu'au gel.