«Voulez-vous faire don de vos organes après votre mort ?» C'est précisément la question qui se posait à tous les citoyens suisses le 15 mai. Et le peuple a approuvé la modification de la loi sur la transplantation, toute personne ne souhaitant pas faire don de ses organes après sa mort devra s'inscrire dans un registre pour dire qu'il refuse le don.
Les partisans du changement de système ont déjà fait circuler leurs idées. Des propositions sur la manière d'informer tous les jeunes de plus de 16 ans sur le don d'organes ont été déjà établies. La question de comment les motiver à prendre une décision est aussi discutée. Interrogé à ce sujet, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) expliquait avant le vote:
Concrètement, l'OFSP veut atteindre les citoyens grâce à divers canaux médiatiques. Cela passe par le biais de la télévision, des journaux imprimés, des médias en ligne, ainsi que par des affiches et les médias sociaux. L'objectif sera «d'informer la population sur le passage à la solution de l'opposition». Il sera également important d'attirer l'attention des gens ne souhaitant pas faire don de leurs organes sur l'inscription au registre.
L'OFSP ne dispose pas d'un concept de communication prêt à l'emploi. La mise en œuvre concrète de la campagne d'information reste encore à faire. Ce qui est sûr, c'est que la Confédération s'associera à d'autres acteurs. Ainsi, des informations seront diffusées via les cabinets médicaux, les drogueries et les pharmacies. Swisstransplant continuera également à jouer un rôle important.
La Fédération des médecins suisses (FMH) recommande, déjà aujourd'hui, de remplir des directives anticipées. Idéalement «avec un professionnel de la santé», comme l'explique Charlotte Schweizer, responsable de la communication. Dans ce contexte, le consentement ou le refus d'un don d'organes pourrait également être consigné.
Tout comme l'OFSP, la FMH envisage d'impliquer les médecins de famille dans le processus d'information, Charlotte Schweizer déclare:
Malgré les nombreuses propositions des partisans, Alex Frei, coprésident du comité référendaire, émet de grandes réserves:
Pour ce médecin retraité de Winterthur, un prospectus dans la salle d'attente du cabinet médical ne suffit pas. Il estime que le devoir d'information des médecins impose «que tous soient informés de manière complète et neutre par des professionnels de la santé sur le prélèvement d'organes et le principe de la mort cérébrale, afin qu'ils puissent prendre leur décision en connaissance de cause».
Frei critique le fait que la pandémie a déjà montré de manière impressionnante que «la Confédération ne peut jamais atteindre tout le monde avec des campagnes d'information». L'expérience montre que ce sont surtout les personnes socialement défavorisées ou de langue étrangère qui en souffrent, selon lui.
Mais l'OFSP n'accepte pas ce reproche: les informations doivent être disponibles dans les «langues les plus répandues dans la population migrante» et être également diffusées par le biais de leurs médias et réseaux. (aargauerzeitung.ch)
(Traduit de l'allemand par Julie Rotzetter)