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Il est impossible de se faire greffer le pénis d'un homme mort en Suisse

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Pourquoi il est impossible de se faire greffer le pénis d'un homme mort en Suisse

Le 15 mai prochain, les électeurs suisses se prononceront, entre autres, sur la loi sur la transplantation. Dans la campagne, de drôles d'arguments sont utilisés. Décryptage.
28.04.2022, 11:4028.04.2022, 11:48
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«A l'avenir, il sera possible de retirer et de transplanter le pénis du défunt dans le cadre d'un don d'organes», a écrit le site d'information en ligne suisse-allemand Infosperber. L'article, plutôt en défaveur du don d'organe, a été corrigé depuis. Mais qu'en est-il de cette rumeur qui circule dans le cadre de la campagne de vote sur loi sur la transplantation? Décryptage.

Pour rappel
Le 15 mai prochain, les électeurs suisses se prononceront sur la loi sur la transplantation. Un vote qui permettrait d'introduire la notion de solution d'objection: toute personne qui ne veut pas faire don de ses organes doit le déclarer expressément à l'avenir.

La greffe de pénis est-elle possible en Suisse?

Selon 20 minuten, les experts ne sont pas au courant d'une telle pratique en terres helvétiques: «Il n'y en a jamais eu dans le passé», déclare Franz Immer, directeur de la Fondation Swisstransplant, en faveur de la nouvelle loi sur la transplantation. D'après lui:

«Depuis 14 ans que je travaille pour Swisstransplant, je n'ai jamais reçu une telle demande»
déclare Franz Immer, directeur de la Fondation Swisstransplant

«Toutes sortes d'idées complexes et folles ont été examinées dans des discussions entre collègues, mais une greffe de pénis n'a jamais été discutée (...) indépendamment du résultat du vote, une greffe de pénis ne serait pas non plus autorisée en Suisse. Il existe une liste d'organes qui peuvent être transplantés. Le pénis n'y figure pas», a-t-il déclaré.

Si c'était possible en Suisse, est-ce que vous vous feriez greffer le pénis d'un homme mort?

C'est également ce que confirme l'Office fédéral de la santé publique: «la greffe de pénis n'est pas une greffe établie et c'est une intervention qui comporte de nombreux risques.» Selon l'OFSP, c'est une transplantation qui soulève, en plus des risques, de nombreuses questions éthiques, médicales et juridiques.

Pas besoin de greffes pour changer de sexe

En Suisse, les interventions chirurgicales dans la région génitale ne posent aucun problème dans le cadre d'un changement de sexe. Grâce à la «vaginoplastie», un homme peut transformer son sexe en vagin tandis qu'une femme peut avoir recours à la «phalloplastie».

«Dans ce domaine aussi, il est hors de question de recourir à une greffe de pénis», déclare Franz Immer. La phalloplastie ne nécessite pas de greffe, puisque c'est une technique chirurgicale qui vise à construire un pénis. «Les propres tissus du corps sont utilisés pour cela», selon Franz Immer

Ailleurs, elles sont possibles

En 2016 déjà, Thoma Manning, un homme de 64 ans victime d'un cancer, s'était fait greffer le pénis d'un donneur décédé après une opération de 15 heures. Plus récemment, en 2018, des chirurgiens américains ont réussi à greffer un pénis et un scrotum complet sur un jeune soldat américain blessé au combat. (arz)

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