Lundi 3 mai, la RTS a décidé de porter plainte pour menaces de mort, a appris watson. Cette démarche fait suite au collage, samedi, à l’extérieur des locaux fribourgeois de l’entreprise publique, d’une affichette parlant d’«égorger les violeurs», comme l’a révélé La Liberté.
« Nous allons égorger les violeurs » collé sur l’enseigne RTS du bureau de Fribourg hier 1 er mai. Après les déprédations sur des véhicules du quotidien La Liberté, est-ce une nouvelle intimidation destinée à la presse, ou je sur-interprète ? pic.twitter.com/XaEtJWEA7u
— Delphine Gendre (@DelphineGendre) May 2, 2021
A noter que la rédaction fribourgeoise de la RTS visée par ces menaces a abrité dans le passé deux des personnes concernées par les enquêtes indépendantes ordonnées à la suite de l'article du Temps sur des dysfonctionnements humains au sein de la chaîne romande. Est-ce un hasard? Un fait exprès? L’enquête aura à le déterminer. Précisons que les deux collaborateurs en question – dont l’un a quitté la RTS, l’autre ayant écopé d’une sanction – n’étaient pas accusés de viol, mais de comportement harceleur.
Cette action intimidante intervient, rappelons-le, après le barbouillage, mi-avril, de deux véhicules de la rédaction bulloise de La Liberté. Les mots «violeur» et «collabo du viol» notamment avaient été sprayés sur la carrosserie.
La rédaction du journal avait déposé plainte pour diffamation, injures et dommages à la propriété. Ces dégradations avaient été revendiquées par le groupuscule inconnu «la Volte rose, verte et noire». Les deux affaires sont-elles liées? Impossible de le dire pour le moment.
Par ailleurs, watson a appris ce jour que des lettres «contenant de la poudre blanche» ont été envoyées ces dernières semaines à l’adresse lausannoise de la RTS. «Ces envois anonymes, qui se veulent intimidants, n'ont a priori pas de rapports avec les enquêtes indépendantes déclenchées suite à des allégations de harcèlement, mais en ont bien plus sûrement avec la crise Covid. Ils sont anti-médias et dans une veine complotiste», indique une source interne à la RTS.
Chacun de ces courriers, renfermant une matière de type farine censée imiter un produit dangereux, a fait l’objet d’un signalement à la police. Le dernier envoi remonte à la semaine dernière, précise notre source.