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Notre avis sur «Dahmer», la série dérangeante de Netflix

Dahmer sur Netflix: des internautes idolâtrent le «cannibale»
Evan Peters est saisissant dans le rôle de Jeffrey Dahmer. Image: Netflix

Autopsie d'un tueur cannibale dans une nouvelle série Netflix

Ryan Murphy et Ian Brennan, les deux créateurs de Dahmer s'attaquent au tueur en série cannibale Jeffrey Dahmer. Un récit glaçant et dérangeant.
24.09.2022, 23:3524.09.2022, 23:35
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En 1991, à Milwaukee, un mec avec des lunettes, la dégaine crasseuse, chasse sa future proie dans un bar gay à quelques encablures de son domicile. Il jette son dévolu sur Tracy, un jeune afro-américain en lui expliquant qu'il fait des photos artistiques. Le mode opératoire n'est pas des plus minutieux, mais c'est de cette manière qu'il réussit à attirer des hommes chez lui, dans son antre de l'horreur. La série démarre sur l'arrestation de Jeffrey Dahmer avant qu'on n'entame les origines d'un tueur en série cannibale.

Le tandem Ryan Murphy et Ian Brennan ont déjà disséqué de nombreux destins et des communautés oubliées de citoyens américains. American crime story, Pose (la culture queer des années 80) ou encore Hollywood, ces séries ont un point commun: comprendre et apprendre le fonctionnement de personnages à la psyché inexplorée. Dahmer est la radiographie d'un jeune homme empêtré dans un destin cauchemardesque, précipité par un père absent et une mère accro aux pilules.

Un gamin à l'agonie et abandonné

La vingtaine, Jeffrey Dahmer laisse ses pulsions homosexuelles et meurtrières prendre petit à petit le dessus.

Evan Peters dans la peau de Jeffrey Dahmer
Image: Netflix

Le traitement est glacial, la mise en scène est chirurgicale et Evan Peters se glisse dans la peau d'un homme qui n'arrive pas à se fondre dans la masse: «Je ne suis pas un mec normal; je ne m'intègre pas». L'acteur transmet cette sensation de fantasme morbide étouffé, avant de laisser ses vices l'éclabousser. La performance est physique, voire dérangeante tant Peters incarne intensément Jeffrey Dahmer. Pour lui donner la réplique, l'acteur Richard Jenkins, dans la peau du paternel, offrant ce contrepoint émotionnel: un père totalement désarçonné face au comportement de son rejeton. Dahmer ne laisse rien transparaître, imperturbable, même quand les flics lui passent les bracelets.

Nausée en prévision

Les allers-retours dans le temps, entre les années 60, 70 et 80 jusqu'à 1991, l'année de son arrestation, architecturent un récit tendu mais peuvent rapidement fatiguer le spectateur. L'autopsie du tueur pose les jalons d'un homme ravagé par ses pulsions, ses déviances de plus en plus pesantes. Ses fractures béantes (masquées par un alcoolisme tenace), les origines de son mal-être, ses souffrances peuvent devenir source de nausées pour le spectateur.

La fascination du tueur en série était parfaitement tenue et décrite avec la série Mindhunter. Dans Dahmer, a contrario, ce n'est pas une partie de plaisir, malgré la performance pleine de puissance, terrifiante d'Evan Peters. Le contexte sinistre, le regard glaçant et les actes de Jeffrey Dahmer ont de quoi vous filer la pétoche. Episode après épisode, à force d'éroder, de débroder le fil de soie de la compréhension d'un tel monstre entraîne son lot d'intérêt mais peut également se révéler être une étude fastidieuse à avaler.

«Dahmer - monstre: l'histoire de Jeffrey Dahmer» est disponible sur Netflix depuis le 21 septembre.

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