Elle régnait déjà à leur naissance: ces politiques rendent hommage à la Reine
Elisabeth Alexandra Mary Windsor, aussi connue plus simplement comme la reine du Royaume-Uni, est décédée jeudi 8 septembre dans sa propriété de Balmoral, en Ecosse.
Les hommages du monde politique ou culturel n'ont pas tardé à pleuvoir. Du haut de ses 96 ans, la Reine représentait, pour beaucoup, un roc intemporel au milieu d'un monde qui change vite. Parfois, très vite.
Pour beaucoup, l'expression «tu étais en couches-culottes que je [insérez votre fin de phrase de boomer]» est galvaudée. Mais pour Elizabeth II, c'était la norme.
Liz Truss
La nouvelle Première ministre britannique, Liz Truss, était attendue. Dans son statement, elle évoque la Reine comme «un roc sur laquelle le Royaume-Uni moderne s'est construit».
La nouvelle Première ministre rappelle que la Reine laisse derrière elle «un grand héritage». Elle finit son message par un sobre et très actuel: «Dieu sauve le Roi».
Her Majesty Queen Elizabeth II pic.twitter.com/Acp3xy5kH4
— Liz Truss (@trussliz) September 8, 2022
Une Elizabeth qui part, l'autre qui arrive... Les deux femmes s'étaient rencontrées il y a deux jours à peine, alors que Liz Truss venait d'être élue Première ministre. C'était également la dernière occasion au cours de laquelle on a pu publiquement apercevoir la Reine en vie.
L'annonce du décès d'Elizabeth II a été faite à Liz Truss lors de sa première intervention comme Première ministre au sein de la Chambre des communes du Parlement britannique, jeudi après-midi, à 16h30.
Liz Truss est née en 1975. À ce moment-là, la Reine régnait déjà depuis 22 ans.
Boris Johnson
Quant à son prédécesseur, Boris Johnson, il a également partagé sur Twitter un message de condoléances. «Elle était tellement incroyable et hors du temps que j'en étais venu à penser, comme les enfants, qu'elle continuerait à jamais».
Statement on the death of Her Majesty Queen Elizabeth II (1/3) pic.twitter.com/kDN6cW8Njp
— Boris Johnson (@BorisJohnson) September 8, 2022
Boris Johnson est né en 1964. À ce moment-là, la Reine avait déjà rencontré John F. Kennedy (assassiné entre-temps).
Ignazio Cassis
Notre Ignazio Cassis national a lui aussi réagi à la disparition de la Reine. Il a présenté ses condoléances à la famille royale au nom du Conseil fédéral et du peuple suisse.
Deeply saddened by the passing of HM #QueenElizabeth II. My sincere and heartfelt condolences to the Royal Family on behalf of the Federal Council and the people of Switzerland. She will be remembered as a woman of great strength & steady leadership.
— Ignazio Cassis (@ignaziocassis) September 8, 2022
Il a noté sa «grande force», mais aussi — comme bon Suisse — la «stabilité» dont elle a fait preuve en tant que femme d'Etat.
Ignazio Cassis est né en 1961. À ce moment-là, la Reine était encore dans les petits papiers de Winston Churchill.
Joe Biden
Pour le meilleur allié atlantiste du Royaume-Uni, les Etats-Unis d'Amérique:
Our statement on the death of Queen Elizabeth II. pic.twitter.com/0n7pmVVg2w
— President Biden (@POTUS) September 8, 2022
Joe Biden est né en 1942. À ce moment-là, celle qui était alors la fille du Roi avait déjà parlé à la BBC pour remonter le moral des troupes anglaises, prises sous les bombes nazies.
Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a, lui, partagé deux tweets. L'un est simplement composé d'une photo relativement récente de la reine. Dans l'autre (une version étant en anglais et l'autre en français), il dit «garder le souvenir d'une amie de la France», celui d'une «reine de cœur qui a marqué son siècle».
Sa Majesté la Reine Elizabeth II a incarné la continuité et l’unité de la nation britannique plus de 70 ans durant. Je garde le souvenir d’une amie de la France, une reine de cœur qui a marqué à jamais son pays et son siècle.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 8, 2022
Emmanuel Macron est né en 1977. C'est l'année où est sorti «God save the Queen» des Sex Pistols, qui critiquaient une Reine qui semblait (déjà) être là depuis une éternité.
Justin Trudeau
De l'autre côté de l'Atlantique toujours, mais au sein du Commonwealth cette fois, c'est le dirigeant du Canada, Justin Trudeau, qui a réagi:
It was with the heaviest of hearts that we learned of the passing of Canada’s longest-reigning Sovereign, Her Majesty Queen Elizabeth II. She was a constant presence in our lives – and her service to Canadians will forever remain an important part of our country’s history.
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) September 8, 2022
Justin Trudeau est né en 1971. A cette époque, la Reine n'avait pas encore signé l'entrée du Royaume-Uni dans la Communauté économique européenne (l'ancêtre de l'UE).
Volodymyr Zelensky
Autre leader incontournable depuis quelques mois du monde occidental, l'ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé ses sincères condoléances à la famille royale au nom du peuple ukrainien.
It is with deep sadness that we learned of the death of Her Majesty Queen Elizabeth II. On behalf of the 🇺🇦 people, we extend sincere condolences to the @RoyalFamily, the entire United Kingdom and the Commonwealth over this irreparable loss. Our thoughts and prayers are with you.
— Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) September 8, 2022
Le Royaume-Uni et l'Ukraine ont des liens forts, Boris Johnson ayant été chaleureusement accueilli à Kiev après sa démission, et Zelensky prenant contact avec la nouvelle Première ministre Liz Truss quelques jours à peine après son intronisation.
Volodymyr Zelensky est né en 1978. L'année suivante, Margret Thatcher (que la Reine appréciait peu) était élue Première ministre du Royaume-Uni.
Le Pape François
Même le Pape François a rendu hommage à la Reine. (Pourtant, on le rappelle, son prédécesseur Henri VIII avait fait sécession de l'Eglise catholique en 1534).
Pope Francis sends telegram to King Charles III on the death of the #Queen.
— Christopher Lamb (@ctrlamb) September 8, 2022
Francis pays tribute to the Queen’s “steadfast witness of faith” and assures the King of his prayers “as you now take up your high responsibilities.” pic.twitter.com/1PhaH0vDo0
Le pape est né en 1936. Ici, l'écart se creuse: la Reine n'avait alors que dix ans. Elle aurait pu le baby-sitter, cependant.
Et Vladimir Poutine?
Qui sait, peut-être enverra-t-il un télégramme...
(acu)