International
Société

Valérie Bacot, qui a tué son bourreau de mari, sort libre du tribunal

Valerie Bacot, center, arrives with relatives at the Chalon-sur-Saone courthouse, central France, Thursday, June 24, 2021. Valerie Bacot is on trial in France for killing her husband after decades of  ...
Valérie Bacot (centre) a été condamnée à une peine symbolique.Image: sda

Valérie Bacot, qui a tué son bourreau de mari, sort libre du tribunal

Valérie Bacot était jugée pour avoir tué son mari qui était violent et proxénète. Elle écope d'une peine symbolique.
25.06.2021, 21:3427.06.2021, 09:10
Plus de «International»

La justice française a condamné, vendredi, Valérie Bacot à une peine symbolique de quatre ans de prison, dont trois avec sursis, pour l'assassinat de son mari proxénète. Cette peine lui permet de sortir libre du tribunal, ayant déjà passé un an en détention provisoire.

La cour d'assises de Saône-et-Loire est allée plus loin dans la clémence que l'avocat général. Celui-ci avait requis à l'encontre de l'accusée une peine modérée de cinq ans de prison, dont quatre avec sursis, qualifiant de «victime» celle qui a été violée, battue et prostituée pendant des années par son mari tyrannique. Beaucoup de monde s'était mobilisé pour soutenir l'accusée, par ici pour un rappel des faits 👇.

Un tonnerre d'applaudissements a éclaté à la lecture du verdict, certains proches de l'accusée fondant en larmes. Lisant les motivations de la cour et du jury, la présidente Céline Therme a souligné qu'ils avaient retenu «la terreur» dans laquelle a vécu Bacot et les «multiples traumatismes de son enfance».

«Une société qui se fait justice soi-même, c'est la guerre des uns contre les autres. Mais Valérie Bacot est victime, très clairement»
L'avocat général Eric Jallet

«Valérie Bacot ne pouvait pas prendre la vie de celui qui la terrorisait», mais il faut «fixer l'interdit sans réincarcérer», avait estimé, dans ses réquisitions, l'avocat général Eric Jallet, soulignant que ses quatre enfants avaient «besoin» de leur mère.

La défense avait estimé qu'une condamnation, si clémente soit-elle, serait de trop pour Valérie Bacot.

«Comment la société pourrait demander réparation à Valérie Bacot alors qu'elle n'a pas su la protéger?»
Nathalie Tomasini, une des deux avocates de Nathalie Bacot

Le procès, ouvert lundi, a dépeint les violences extrêmes subies par Valérie Bacot et sa peur de les voir se perpétuer à l'encontre de sa propre fille, Karline, qui avait 14 ans au moment des faits.

Des experts, psychiatre et psychologue, ont souligné que l'accusée n'avait aucune autre «échappatoire» que de «faire disparaître» son mari, tant elle souffrait de son «emprise permanente» et de sa «surveillance» très serrée, qui l'empêchait d'aller porter plainte. (jah/ats)

Viol en Suisse: le projet de loi qui fâche
Video: watson
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Un rapport lié aux jeunes trans secoue le Royaume-Uni et «étonne» en Suisse
La publication d'un épais rapport sur la prise en charge thérapeutique des mineurs transgenres fait l'effet d'une bombe au Royaume-Uni. Le pays est en passe de revoir sa doctrine concernant les bloqueurs de puberté. Qu'en est-il en Suisse?

C'est un document explosif qui a déferlé dans les médias et la société britannique la semaine dernière: le «rapport Cass» revient en long et en large sur les méthodes et l'encadrement des mineurs transgenres dans des établissements britanniques. Le document de 390 pages se montre critique sur l'état de la documentation scientifique, notamment sur les bloqueurs de puberté administrés à certains mineurs dans l'attente d'une possible transition de genre, mais aussi sur leur prise en charge.

L’article