L’aventure a commencé avec des dispositifs simples; un «bip-bip» pour rappeler que la ceinture n’a pas été bouclée, puis le GPS. Ensuite sont arrivés les «bip-bip» du radar de recul, l’indication lumineuse dans le rétroviseur pour prévenir qu’un véhicule est en approche dans l’angle mort, puis les radars et caméras avant permettant à la voiture de conserver une distance avec le véhicule qui la précède.
Tout cela a permis de décharger le conducteur d’une partie du stress de la conduite. Jamais en retard d’une idée, les ingénieurs ne se sont évidemment pas arrêtés en si bon chemin. Puisque ces systèmes cohabitent déjà à bord de la voiture, pourquoi ne pas les interconnecter? Sitôt dit, sitôt fait: le système d'alerte de franchissement de ligne et l'assistant de vitesse intelligent étaient nés.
Utilisant la caméra avant pour détecter le marquage au sol, l’assistant au maintien de voie émet un avertissement s’il détecte que le véhicule s'approche trop de la ligne centrale ou du bord de la route.
Deux types de technologie existent actuellement. Dans certains modèles, le conducteur est averti que sa trajectoire doit être corrigée par le biais d’une simple vibration du siège ou du volant ou par un signal sonore.
Comme le système reçoit ses informations de la caméra située derrière le pare-brise, il se peut que de fortes pluies ou de la neige viennent le perturber. De même, un marquage au sol incomplet ou en mauvais état suffit à le rendre inutilisable. C’est pourquoi le conducteur doit contrôler que le petit voyant indiquant le bon état de marche du système est allumé en permanence.
Un autre souci: en ville, le marquage est souvent interrompu par des îlots pour piétons ou d'autres éléments. La plupart du temps, ces systèmes d’assistance ne sont donc opérationnels qu’au-delà d’une certaine vitesse avoisinant les 60 km/h.
Soumis à de nombreux tests, ces systèmes ont prouvé leur fiabilité. Mais, de fausses alertes peuvent avoir lieu à l’approche d’un véhicule stationné au bord de la route ou sur un tronçon d’autoroute avec un marquage provisoire par-dessus le marquage normal, notamment.
Obtenu en croisant les fonctions du régulateur de vitesse, les données de la caméra avant et/ou du GPS, le système permettant l'adaptation intelligente de la vitesse (ISA) est un petit bijou capable d’ajuster le tempo en tenant compte non seulement du véhicule qui précède, mais aussi de la limitation de vitesse et du tracé.
Il permet à l’automobiliste de se concentrer en priorité sur la direction en gérant presque tous les autres paramètres. La caméra avant est capable de reconnaître et de «lire» les panneaux indiquant les limitations de vitesse; c’est ainsi que le véhicule va freiner ou accélérer automatiquement pour adapter sa vitesse à la limite en vigueur.
Encore plus fort: en se basant sur les données du GPS, certains systèmes peuvent «prédire» le parcours. Le système va ralentir automatiquement à l’approche d’un virage ou d’un giratoire, ou commencer à ralentir pour que, de 80 km/h, le véhicule ne soit plus qu’à 50 km/h au moment d’atteindre le panneau de limitation en entrée d’agglomération. Il réaccélérera ensuite tout seul, une fois passé le panneau de fin de limitation.
Est-ce de la science-fiction? Pas le moins du monde: ce genre de système se trouve déjà de série sur certains modèles. Et pas seulement des véhicules du segment premium.
Pour s’en convaincre, il suffit d’effectuer un essai sur piste avec un véhicule équipé du système d’assistance au maintien de voie. Même s’il est bluffant de constater que, sur une route au marquage net, un pareil système est capable de prendre un virage «tout seul», une alerte sonore et visuelle rappelle très vite à l’automobiliste qu’il est légalement tenu de reprendre le contrôle de la direction. Sans quoi… le système se désactive!
Sans compter que, s’ils sont la plupart du temps fiables, ces systèmes peuvent parfois agir de façon étrange. Donc attention au faux sentiment de sécurité qu’ils procurent: la LCR est formelle, le conducteur doit rester maître de son véhicule.