Ce n’est plus une vague, c’est un raz de marée! Un véritable tsunami! Le succès des vélos électriques emporte tout sur son passage. Y compris… les stocks des marchands. À tel point qu’il faut souvent patienter et qu’il n’est pas rare aujourd’hui que certains attendent leur e-bike aussi longtemps qu’une voiture neuve.
Parmi ces nouvelles stars du bitume, les vélos de trekking se taillent une jolie part du succès. Pas étonnant. Quand on regarde leur conception, il y a de quoi être séduits.
Une position de conduite étudiée pour les longs trajets, un look robuste, des pneus conçus pour affronter graviers et racines, des freins à disque, une fourche avant souvent télescopique et parfois même la possibilité d’ajouter une seconde batterie pour avoir plus d’autonomie: de quoi rêver à des balades sur les petits sentiers et au-delà.
Cap sur l’aventure, donc. Une aventure qui a tout de même un prix. La fourchette des modèles les plus vendus en Suisse va de 1649 à 4498 francs, pour des vélos permettant de rouler « jusqu’à 25 km/h » et dotés de batterie dont la capacité minimale conseillée est de 500 wattheures (Wh). Ce qui est important, car qui dit longue randonnée dit forcément autonomie.
Des tests réalisés par le TCS ont prouvé qu’avec une bonne batterie moyenne, cette autonomie atteint entre 47 et 77 km; une valeur qui peut évidemment varier de manière significative en fonction du style de conduite, de la charge (poids du conducteur, bagages, remorque) et de la topographie. L’idéal est donc de pouvoir doter le véhicule d’une seconde batterie, dont le prix peut varier entre 573 et 1190 francs.
Côté moteur, les spécialistes privilégient le moteur central, qui permet une meilleure répartition des masses et un meilleur équilibre grâce à son centre de gravité bas. Ce qui est évidemment un plus sur le terrain. Les partisans du moteur arrière, eux, objectent que le vélo est plus silencieux et que la transmission est plus directe.
Certaines personnes trouvent les vélos un peu moins puissants plus agréables et plus faciles à utiliser. Rien ne vaut donc l’essai qui, soit dit en passant, permet aussi de s'assurer de la bonne taille du cadre qui doit convenir au cycliste.
De façon globale, les vélos testés ont été jugés de bonne qualité. On peut citer entre autres les Cresta, Cube et Diamant, dont le moteur Bosch a été l’objet de nombreuses louanges. Résistants, performants et confortables, ils recueillent d’excellentes notes.
Et quand il s’agit de stopper un engin lourd (23 à 28 kilos parfois, sans chargement ni conducteur), a fortiori si on roule sur un revêtement inégal, les freins sont un facteur absolument essentiel.
Les tests ont prouvé que lesdits freins n’avaient pas toujours suivi les progrès effectués par les moteurs. Les spécialistes se rejoignent donc pour recommander de bien choisir son système de freinage. Des disques d’un diamètre de 180 mm, à l’avant comme à l’arrière, constituent un minimum pour les modèles modernes.
Au test de freinage, seuls les modèles Tour de Suisse et Flyer ont obtenu des notes convaincantes. Au final, choisir son futur compagnon de route implique un choix avisé et une bonne connaissance de ses besoins.