Mer, montagne ou même roadtrip, aucun doute : les déplacements, c’est cool. Enfin, tout dépend du point de vue. Pour les humains, oui, c’est sûr. Mais à vue de truffe, c’est une tout autre affaire.
Pour le chat Félix, le cochon d'Inde Wheely ou le cheval Prince, « voyager » rime avec « bruits », « secousses », « chaleur » et « confinement ». Bonjour l’angoisse ! Déjà que ce n’est pas drôle de devoir se faire balader dans une caisse ou en laisse, voire avec une muselière, dans les transports publics, puisque c'est obligatoire pour les chiens dans certains endroits. Mais alors les quelques cinq heures de voiture jusqu’à la Côte d'Azur... et que dire d'un voyage en avion?
Là où son maître voit Les Bronzés, l'animal redoute Voyage au bout de l’enfer. Comment serait-il envisageable pour lui de se détendre?
Alors que les humains considèrent chiens, chats, perruches ou canaris comme des membres de la famille pendant tout le reste de l’année, il suffit qu’ils les fassent monter dans un moyen de transport pour que ces «meilleurs amis» soient soudainement relégués au rang de «choses».
Le transport d’animaux est soumis à la réglementation de l'Association du transport aérien international (IATA– www.iata.org). Mais, seuls les membres de l’IATA (comme Swiss et Edelweiss Air) sont tenus de se conformer à ces directives, qui définissent entre autres la taille et la nature des conteneurs de transport. Les compagnies d’aviation édictent aussi leurs propres réglementations, qui peuvent être très différentes.
C’est par exemple le poids de Snoopy, Félix et Wheely et la taille de leur conteneur de transport qui déterminent s’ils peuvent voyager en cabine avec la famille ou en soute avec les bagages.
L'animal devient un chargement au regard de la loi sur la circulation routière. Un truc qui doit être «solidement arrimé pour ne pas risquer de blesser quelqu’un, ou de gêner la conduite».
Divers véhicules permettent de transporter le cheval Prince, comme pour les poneys. Mais, ils doivent au préalable avoir été contrôlés par l'Office de la circulation routière pour confirmer qu'ils sont en état de rouler, pèsent jusqu’à 3,5 tonnes et que l’inscription «transport de chevaux» y est apposée. Par contre, c'est au détenteur du véhicule et au conducteur de connaître et de respecter les réglementations en vigueur (l'état des rampes, les dimensions minimales, etc.) qui relèvent de la loi fédérale sur la protection des animaux.
Et durant le transport, un cheval, un poney, comme un âne doit disposer de suffisamment de litière et être attaché par un licol. Il est par contre interdit de l’attacher par un dispositif fixé autour de son cou, ou un licol à nœud coulant.
Qu'il soit transporté dans un van ou dans une cage suffisamment spacieuse dans le coffre – avec suffisamment de litière et d'eau – l'ami à poils, plumes ou écailles devra être tenu loin des courants d'air et le volume sonore de son environnement lors du transport devra être surveillé pour ne pas risquer de l'effrayer – leur ouïe est, pour beaucoup d'espèces, bien plus fine que celle des humains.
Il va de soi que la conduite doit être adaptée au transport d'animaux, dont le niveau de stress peut augmenter rapidement lors des manœuvres.
Dernier point, et pas des moindres : la climatisation c’est top… tant que la voiture roule. Le hic, c’est qu’en été, dès qu’elle est arrêtée, la température grimpe. Alors pour les animaux, l'habitacle qui ressemblait à un bungalow semi-climatisé se transforme en sauna de coffre! Car la température dans une voiture parquée en plein soleil atteint vite 45 degrés et plus, peu importe la couleur de la carrosserie, et même si les fenêtres restent entrouvertes.
Une fois toutes les précautions prises, Snoopy, Félix, Wheely et Prince devraient supporter le trajet.