Blogs
Watts On

Automobile: on a testé l’Audi Q4 e-tron 50 Quattro

Dynamic photo, Colour: Geyser blue
La Q4 e-tron ouvre l'accès à la gamme électrique d'Audi.image: AUDI AG
Watts On

Tout est dans l’emballage: on a testé l’Audi Q4 e-tron 50 Quattro

L’Audi Q4 e-tron fait technique commune avec les VW ID.4 et Skoda Enyaq iV. S’il propose un costume aux atours plus sport-chic que ses cousins, ses prestations sont en revanche très (trop) proches d’eux.
18.10.2022, 10:51
Jerome Marchon
Jerome Marchon
Suivez-moi
Plus de «Blogs»

Le groupe Volkswagen est passé maître dans la déclinaison d’une même plateforme sous différents badges et styles. C’est une solution qui permet de réaliser d’importantes économies d’échelle sur le développement de modèles. La recette fonctionne depuis des décennies au sein du groupe allemand et ses 8 marques automobiles, de la citadine aux bolides de sport et de luxe. Revers de la médaille, il est parfois difficile de concevoir des autos réellement différentes les unes des autres dans les catégories inférieures.

Dynamic photo, Colour: Geyser blue
image: AUDI AG

C’est exactement ce qui arrive à l’Audi Q4 e-tron, modèle d’accès à la gamme électrique du constructeur aux anneaux. Dernier arrivé dans la foulée de ses cousins VW ID.4 et Skoda Enyaq iV et bien qu’ayant quelques atouts à faire valoir, il ne créé pas vraiment la surprise sur le plan technique. Comme ses cousins, le Q4 repose sur la plateforme MEB dédiée à l’électromobilité du groupe VW, qu’anime un ou deux moteurs entre 170 et 299 ch alimenté(s) par une batterie de 52 ou 77 kWh utiles.

Premium je suis, premium je reste

Hormis une ligne plus statutaire et l’agencement intérieur, l’accastillage du Q4 e-tron est rigoureusement identique aux ID.4 et Enyaq iV, les performances aussi. La seule «vraie» différence? Le prix et le passage imposé par la liste des options pour l’Audi, qui font sacrément grimper l’addition pour obtenir un véhicule bien équipé, statut premium oblige, même en débutant avec la version de pointe, «50 Quattro» proposée dès 65800.- francs.

Dynamic photo, Colour: Geyser blue
A l'heure du tout-à-l'écran, Audi a conservé quelques commandes physiques: choix judicieux!image: AUDI AG

On prend donc place dans un habitacle cossu, pour lequel les ergonomes d’Audi ont décidé de conserver quelques commandes physiques à l’inverse des VW et Skoda chez qui tout se gère via l’écran. C’est un choix judicieux. La qualité globale de fabrication est soignée, même si certains plastiques durs dans des parties très visibles déçoivent à ce niveau de prix. C’est le cas pour la console centrale flottante avec le sélecteur de vitesses, la boîte à gants voire les contre-portes.

Dynamic photo, Colour: Geyser blue
Des places arrière accueillantes.image: AUDI AG

En termes d’habitabilité, le constat est positif: le plancher plat et l’absence de tunnel central permettent de dégager un bel espace pour les passagers arrière.

Rigoureux et ferme

Notre version e-tron 50 Quattro dispose de deux moteurs, développant au total 299 ch et 460 Nm de couple ainsi que, de facto, la transmission intégrale. Globalement les prestations sont de bon niveau, en profitant du punch immédiat de la motorisation électrique. Le 0 à 100 km/ est annoncé à 6.2 s.

Dynamic photo, Colour: Geyser blue
image: AUDI AG

En revanche, le châssis de cette plateforme MEB privilégie, dans sa conception, le confort au sport. Quand bien même Audi a fait le choix d’une suspension raffermie par rapport à VW ou Skoda, le Q4 e-tron n’est pas transformé en ballerine sportive. Rappelons qu’il y a tout de même plus de 2200 kg à trimbaler. On perd donc légèrement en confort surtout sur les petites aspérités de la route, mais gagnons résolument en maintien de caisse en virage et sur les longues ondulations. La direction, précise et directe, participe également à ce soupçon de dynamisme. Homogène et sécurisant, le Q4 e-tron dispose de légers accents dynamiques que ses cousins n’ont pas.

Dynamic photo, Colour: Geyser blue
image: AUDI AG

Au chapitre de la consommation d’énergie, nous avons relevé des valeurs oscillant entre 19,8 et 24 kWh/100 km ce qui permet d’envisager, en utilisation réelle et suivant l’itinéraire et sa topographie, une autonomie entre 350 et 400 km. Notons que le Q4 e-tron permet la recharge jusqu’à 135 kW (5 à 80% en env. 35 min) et comptez environ 7h30 pour une charge complète sur prise domestique (avec le chargeur optionnel à 850.- francs).

Gare à l’électrocution!

C’est donc un fait: le Q4 e-tron, non dénué de qualités, fait payer cher ses prestations qui ne le démarquent pas tant que ça de ses cousins. A titre indicatif, notre modèle d’essai affiché 65800.- francs de base, atteint près de 90000.- francs bien équipé sans faire dans l’esbrouffe… ça secoue ! Sans oublier quelques passages obligés ou mesquineries sur la liste d’options, comme devoir choisir un pack entre 1300.- et 4000.- francs pour disposer de la caméra de recul ou lâcher 1300.- francs environ pour la pompe à chaleur, indispensable pour la gestion de la climatisation sur un véhicule électrique. Des dispositifs habituellement disponibles de série sur les modèles concurrents à ce niveau de gamme. Ou lorsque l’image de marque se paie au prix fort…

A propos de l'auteur:

Image
image: zvg
Jérôme Marchon est...
... un fan passionné de voitures depuis son plus jeune âge. Sa carrière professionnelle a pourtant commencé dans la finance. En parallèle de celle-ci, il contribue à créer un blog sur l'automobile, avant de fonder sa propre page, avant de prendre le poste de rédacteur en chef de la «Revue automobile». Depuis 2018, il travaille en tant qu'indépendant et écrit pour différents médias automobiles et généraux (print et web), en Suisse comme à l'étranger. Jérôme Marchon travaille également comme traducteur et conseiller en contenu rédactionnel pour des événements automobiles et des constructeurs automobiles.
Copin comme cochon: les «djeunes» qui hurlent
Video: watson
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Les pères de la guitare électrique étaient suisses
Au début du XXᵉ siècle, Karl Schneider et Adolf Rickenbacker transforment un instrument à cordes commun en engin électrique de choc aux sonorités puissantes adaptées aux grandes scènes.

Difficile d’imaginer la déferlante de la musique pop, dans les années 1960, sans le son caractéristique de la guitare électrique. A quoi auraient ressemblé les chansons de Led Zeppelin ou des Rolling Stones sans les amplis Marshall déversant leurs flopées d’effets et de nuances?

L’article