Blogs
Watts On

Essai du Ford E-Transit

Ford E-Transit
Le Ford E-Transit étonne par ses performances et son confort.Bild: Ford
Watts On

Le Ford E-Transit un «bahut» qui s’ébroue en silence

Appliquer l’électromobilité au transport routier est encore une gageure. Toutefois, pour ce que l’on appelle «le dernier kilomètre», soit en milieu urbain et périurbain, les solutions existent. Différents acteurs sont présents sur ce marché des utilitaires légers électriques et nous avons pris le volant du Ford E-Transit lancé au printemps dernier.
22.11.2022, 10:36
Jerome Marchon
Jerome Marchon
Suivez-moi
Plus de «Blogs»

Le Ford Transit est une vieille, très vieille connaissance. Introduit en 1965, il s’est décliné en quatre générations principales qui auront eu droit chacune à différentes mises à jour techniques et esthétiques. Plusieurs versions de carrosseries et de tailles sont disponibles allant du châssis-plateau au camper van permettant ainsi de couvrir la majorité des missions destinées à ce type de véhicule utilitaire.

Côté motorisations, la gamme du Transit s’articule autour d’un 2.0 diesel de 105 à 170 ch, disposant d’une microhybridation sur ses versions 130 et 170 ch, ainsi qu’un hybride rechargeable de 126 ch. Mais, face aux contraintes actuelles et futures qui pèsent sur les véhicules thermiques dans les centres-villes, l’ajout d’une version électrique devenait impérieux. Un rôle remplit par le Ford E-Transit.

25 combinaisons

Comme ses congénères thermiques, le Ford E-Transit est décliné de multiples façons. En tout, pas moins de 25 combinaisons sont possibles, entre trois longueurs d’empattement, deux hauteurs de toit et trois carrosseries (fourgon, cabine double et châssis-cabine) et trois poids totaux autorisés en charge différents. En revanche, il sera impossible de disposer de la transmission intégrale. En version fourgon, le E-Transit engloutit jusqu’à 15,1 m3 de fret.

Ford E-Transit
Le E-Transit engloutit jusqu'à 15,3 m3 de fret.Bild: Ford

Notre modèle d’essai s’équipe d’un moteur de 198 kW (269 ch) alimenté par une batterie de 75 kWh dont 68 kWh utiles. Sur la même batterie, Ford propose une motorisation de 135 kW (183 ch) également. En théorie, l’autonomie annoncée atteint 317 km. Dans les faits, nous aurons atteint en moyenne environ 250 à 260 km d’autonomie réelle. Les trajets autoroutiers, compte tenu d’une aérodynamique digne d’une armoire fribourgeoise, sont néfastes pour l’autonomie.

Ford E-Transit
Il faut environ 30 à 40 minutes pour récupérer 80% d'autonomie sur un chargeur rapide.Bild: Ford

La charge rapide ne pose aucun souci, 80% de la batterie est récupéré en environ 30 à 45 minutes.

Confort et performances

A bord, l’univers spartiate et monotone des utilitaires est mis au rebut avec le E-Transit. Certes il ne fait pas dans le luxe, mais les équipements essentiels sont présents, la qualité de fabrication est d’excellent niveau et l’ergonomie particulièrement étudiée. Une tablette tactile centrale permet de sélectionner les différents modes de conduite du E-Transit ainsi qu’accéder à la navigation et l’audio. La position de conduite est excellente, bien que les sièges soient fermes et la vue vers l’avant, malgré des piliers de pare-brise imposants, est bien dégagée.

Ford E-Transit
Un cockpit bien étudié, confortable et ergonomique.Bild: Ford

Une fois le mode «D» sélectionné, notre «bahut» s’ébroue dans un silence à peine perturbé par les bruits électriques. Points de vibration ou d’effet de «caisse de résonance» des bruits et vibrations du moteur d’un utilitaire thermique à vide. Et ce qui surprend surtout, c’est la vivacité de la motorisation. En plus des 269 ch, notre version dispose de 430 Nm de couple. De quoi éprouver du plaisir et surtout surprendre bon nombre d’autres utilisateurs de la route avec une camionnette qui détale aussi sec le feu à peine passé au vert.

Ford E-Transit
Grâce à ses suspensions indépendantes à l'arrière, le E-Transit offre un confort de conduite de premier ordre.Bild: Ford

C’est en roulant également que l’on ressent les efforts consentis pour le confort du chauffeur. Le train arrière de l’E-Transit, à l’inverse de ses congénères thermiques, dispose de suspensions indépendantes et ressorts hélicoïdaux qui absorbent les irrégularités de la chaussée et autres dos-d’âne avec le flegme d’une berline. Bluffant d’efficacité !

Se distinguant clairement de la concurrence avec un confort et un agrément de conduite inédit dans le segment, sans oublier les atouts qui ont fait le succès du Transit depuis ses débuts, cette version électrique sera sans nulle doute la coqueluche des livreurs soucieux de leur empreinte carbone. Les prix s’échelonnent entre 70'295.- et 82'960.- francs.

A propos de l'auteur

Image
bild: zvg
Jérôme Marchon est...
... un fan passionné de voitures depuis son plus jeune âge. Sa carrière professionnelle a pourtant commencé dans la finance. En parallèle de celle-ci, il contribue à créer un blog sur l'automobile, avant de fonder sa propre page, avant de prendre le poste de rédacteur en chef de la «Revue automobile». Depuis 2018, il travaille en tant qu'indépendant et écrit pour différents médias automobiles et généraux (print et web), en Suisse comme à l'étranger. Jérôme Marchon travaille également comme traducteur et conseiller en contenu rédactionnel pour des événements automobiles et des constructeurs automobiles.
Il remplit son réservoir d'essence avec de l'huile de tournesol
Video: watson
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
On parlait quelle langue en Suisse il y a 1800 ans?
Avant que nos langues nationales ne s’étendent sur le territoire de l’actuelle Suisse, les populations locales s’exprimèrent d’abord en gaulois, puis en latin. Certaines inscriptions offrent un aperçu de la culture linguistique d’il y a près de 1800 ans.

Le tournant du premier millénaire de notre ère fut une période turbulente dans la région correspondant au Plateau suisse actuel. Le général romain Gaius Iulius Caesar avait déjà, vers 45-44 av. J.-C., fondé quelques colonies isolées dans cette zone, notamment Noviodunum (ville actuelle de Nyon) au bord du lac Léman, ainsi que Raurica (plus tard Augusta Raurica, actuelle commune d’Augst) sur la rive sud du Rhin.

L’article