
Le Volvo EX90 joue la carte du luxe parmi les SUV 7-places électriques.Image: Volvo Cars
Watts On
Révélé il y a deux ans déjà, le Volvo EX90 arrive en concession. Avec ses 7 places, sa techno dernier cri et un traitement luxueux, le nouveau Suédois recèle de nombreux atouts dans sa manche.
08.10.2024, 09:2708.10.2024, 09:27
Depuis la disparition des monospaces, les véhicules particuliers à plus de 5 places se comptent sur les doigts des deux mains. Et en propulsion électrique à peine sur une. Fort heureusement, certains constructeurs pensent aux – grandes – familles pour qui marmaille et conscience écologique doivent faire bon ménage. Certes, l’offre n’est pas pléthorique, mais les Kia EV9, Mercedes EQB et EQS SUV, Peugeot 5008 et le sempiternel Tesla Model X accueillent désormais le Volvo EX90 au sein de leur club très fermé des 7-places électriques.

L'attente fut certes longue, mais pas vaine.Image: Volvo Cars
Le constructeur suédois nous a fait longuement patienter pour son vaisseau amiral. Désireux de peaufiner la base technique de son dernier-né, Volvo le lance sur les routes avec près de 2 ans de retard. Il vient ainsi compléter la gamme « 90 » de la marque, aux côtés du XC90 tout fraîchement restylé.
Maousse costaud et spacieux
Bien que ferraillant dans le même segment, l’EX90 se distingue de son grand frère XC90. Le «gros» dernier reprend les nouveaux codes inaugurés par Volvo sur l’EX30, faits de signatures lumineuses expressives dont des feux en boomerang à l’arrière.

Une signature LED distinctive à l'avant.Image: Volvo Cars
Bénéficiant d’un coup de crayon inspiré, la ligne de l’EX90 apparaît fluide et sans lourdeur, minimisant aussi l’impression de grandeur. Car l’EX90 prend près de 10 cm en longueur (5,04 m) et 4 cm en largeur (1,96 m) par rapport au XC90 et perd 2 cm en hauteur (1,75 m). Pour ne rien gâcher, l’aérodynamique en profite avec un coefficient (Cx) de 0,29 seulement.

Plus de 5 m de long et près de 2 m de large l'EX90 fait partie des géants de la route.Image: Volvo Cars
Ces cotes généreuses permettent au EX90 d’offrir un confort de premier ordre à bord. Quelles que soient les places, toutes profitent d’un espace royal, y compris le rang 3 et ses sièges escamotables où deux adultes peuvent prendre place aisément.

Suffisamment rare pour être signalé, les sièges en 3e rangée sont aisément accessibles et habitables pour 2 adultes.Image: Volvo Cars
A cet effet, les trois sièges du rang précédent coulissent afin de dégager l’accès en plus d’offrir un réglage des dossiers en inclinaison. Mieux, en option, le siège central intègre un réhausseur.

Le siège central de la deuxième rangée peut s'équiper d'un réhausseur intégré.Image: Volvo Cars
Côté coffre, l’EX90 embarque de 310 (7-places) ou 655 litres (5-places) à 1915 l tous sièges escamotés. A ce volume s’ajoutent un espace de rangement de 65 litres sous le plancher de la malle ainsi qu’un coffre avant de 37 litres de capacité pour y loger les câbles de recharge ou quelques effets personnels.

Pratique le coffre avant!Image: Volvo Cars
Techno à gogo
Outre des aspects pratiques et un confort proverbiaux, l’EX90 a choisi un traitement luxueux pour son cockpit. Dans le plus pur esprit scandinave, l’agencement est épuré et confectionné dans des matériaux (textile issu du recyclage, cuir vegan, aluminium) de haute qualité.

Un agencement sobre et des matériaux de qualité à l'intérieur.Image: Volvo Cars
C’est beau et valorisant, mais induit un corollaire inattendu: l’ensemble des commandes secondaires sont centralisées dans l’énorme dalle centrale de 14,5 pouces. Les seules commandes physiques, outre les commodos et touches sur le volant, sont les poignées de porte, les vitres électriques (2 boutons seulement avec touche de sélection pour les vitres arrière) et la grosse molette play/pause pour le système hifi.

Peu de boutons physiques, la plupart des fonctions se gèrent via l'écran central. Il faudra s'y faire!Image: Volvo Cars
Tout le reste se cache dans les menus de l’écran central. Donc il faudra y trifouiller fastidieusement pour trouver les réglages des rétroviseurs, de la position du volant ou l’ouverture de la boîte à gants. Des fonctions certes peu utilisées une fois les réglages effectués, mais dont je peine à trouver la justification pour les passer en commandes virtuelles. Il est bien loin le temps où nous vantions l’ergonomie simple et efficace à la suédoise… Heureusement, les commandes de la climatisation sont visibles en permanence au bas de l’écran.

L'électronique embarquée jouit des dernières améliorations tant en hard- que software. Image: Volvo Cars
Sinon, l’interface digitale Android se révèle agréable et réactive à l’utilisation. Le GPS intègre pour la première fois les cartes HD de Google, utiles également pour la conduite assistée au moyen des caméras, radars et lidar. Cerise sur le gâteau, les mélomanes se régaleront de la hifi Dolby Atmos signée Bowers & Wilkins de 1610 W et ses 25 haut-parleurs.

L'un des 25 haut-parleurs de l'installation hifi.Image: Volvo Cars
Notons enfin que l’EX90 s’assimile presque à un ordinateur sur roues: il combine les plateformes techniques Nvidia Drive Xavier et Orin et la Snapdragon Cockpit Platform de Qualcomm Technologies sur lesquelles se greffe le logiciel développé en interne par Volvo. Toutes les fonctions centrales du véhicule, des systèmes de sécurité à la gestion de la batterie en passant par l’infodivertissement, sont pilotées par ces dispositifs qui permettent en outre des actualisations et améliorations en continu.
Voyageur au long cours
Le Volvo EX90 est proposé en trois niveaux de finition et autant de motorisations alimentées par une batterie de 111 kWh (single motor – propulsion de 205 kW/279 ch et 580 km d’autonomie WLTP, Twin Motor – 4x4 de 300 kW/480 ch et 616 km ou Twin Motor Performance – 4x4 de 380 kW/517 ch et 616 km). Avec une puissance de charge jusqu'à 250 kW, bien que reposant sur une architecture 400 V, Volvo promet une recharge de la batterie de 0 à 80% en 30 minutes seulement.

Jusqu'à 517 ch et 616 km d'autonomie annoncée, l'EX90 est taillé pour les longs trajets. Image: Volvo Cars
Nous avons hérité de la version de pointe de 517 ch pour notre galop d’essai de l’EX90 sur les rubans d’asphalte californiens. Equipé de la suspension pneumatique optionnelle (CHF 2470.-) l’EX90 se transforme en véritable tapis volant. Bien que chaussé d’énormes roues de 22 pouces, il absorbe les imperfections de la route avec maestria. La tenue de cap et le comportement sont souverains, la direction particulièrement directe et communicative.

Des prestations routières de premier ordre.Image: Volvo Cars
La transmission intégrale n’est pas «permanente» en mode «normal». Le moteur arrière ne s’active qu’en cas de nécessité ou avec le mode «Performance» enclenché. En action, le moteur arrière distribue le couple entre les roues pour aider à enrouler les virages. Bluffant d’efficacité et de dynamisme. Alors bien sûr, cela ne transforme pas notre EX90 et ses 2,8 tonnes à vide en ballerine sportive, mais permet de goûter à quelques saveurs de dynamisme.

Une balance idéale entre confort et dynamisme.Image: Volvo Cars
De toute manière, en attend avant tout de l’EX90 de nous mener à bon port dans un confort et une quiétude absolus. S’agissant de la sécurité, Volvo n’a pas lésiné avec une armada de radars, caméra et lidar – la bosse sur le toit façon bombonne de taxi londonien – qui observent en permanence l’environnement et surveillent les dangers de la route sans être (trop) intrusifs.

Le lidar juché sur le toit est l'équipement de sécurité le plus visible.Image: Volvo Cars
Offert à partir de 94 950 francs («Core» Single Motor) jusqu’à 113 750 francs («Ultra» Twin Motor), le Volvo EX90 boxe dans le haut de la catégorie et vient faire quasi-jeu égal avec son frère XC90 hybride rechargeable en ce qui concerne le budget. De quoi laisser le choix entre les énergies au client! Bien vu!
A propos de l'auteur:

Image: zvg
Jérôme Marchon est...
... un fan passionné de voitures depuis son plus jeune âge. Sa carrière professionnelle a pourtant commencé dans la finance. En parallèle de celle-ci, il contribue à créer un blog sur l'automobile, avant de fonder sa propre page, avant de prendre le poste de rédacteur en chef de la «Revue automobile». Depuis 2018, il travaille en tant qu'indépendant et écrit pour différents médias automobiles et généraux (print et web), en Suisse comme à l'étranger. Jérôme Marchon travaille également comme traducteur et conseiller en contenu rédactionnel pour des événements automobiles et des constructeurs automobiles.
Au début du 20ᵉ siècle, Benito Mussolini, alors socialiste rebelle, troubla l’ordre public en Suisse. Quelques décennies plus tard, mué en dictateur fasciste, il devint une menace pour notre pays.
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