Les signatures de mail sont comme nos goûts vestimentaires: elles en disent long sur nous. (Par exemple, je suis sûr que les gens qui finissent leur message par «musicalement vôtre» ont des cordons pour leurs lunettes et une rente AVS).
Mais il y a quelques incontournables. Et la petite formule de rentrée post-vacances estivales semble en être un, d'après ma boîte mail. Ce qui amène à se poser deux questions très importantes:
La réponse à la première question semble tenir en trois points:
Pour en être sûr, j'ai écrit un mail à Hanna Gas, fondatrice du site Apprendre-les-bonnes-manières.com. Et je l'ai fait sans prendre le temps de regarder sa vidéo «Les 10 règles d’or pour réussir vos mails», parce que je suis un MA-LADE.
Et bien, vous le saurez, «répondre à un mail» ne fait visiblement pas partie des 10 règles précitées.
Heureusement, j'ai pu avoir Emilie de Clercq, autrice de «Savoir-vivre aujourd'hui»:
Donc, c'est plutôt bien vu d'ajouter un petit mot de rentrée. Mais ne prend-on pas le risque de mettre les pieds dans le plat (pire chose à faire dans le game des bonnes manières), si nos interlocuteurs ont passé un été à Uri naze?
Réponse de la spécialiste:
Mais alors pendant combien de temps faut-il «bel éter» nos interlocuteurs et ices?
Un mois, comme pour les vœux de la nouvelle année? Ça paraît long. À la fin du mois de septembre, il ne faut pas espérer que juillet était sympa, il faut espérer ne pas se suicider en novembre. Emilie de Clercq précise:
Et qu'en est-il de manière plus officielle? Nos élus, avec leurs conseillers en communication et en protocole, ont-ils une politique du «bel été»? Pour cela j'ai écrit à Stéphane Meylan, en charge des questions de protocole pour la Ville de Lausanne.
Et bien, vous le saurez, «répondre à un mail» ne fait visiblement pas partie du protocole de la Ville de Lausanne.
(En vrai, ils ont certainement d'autres choses plus importantes faire.)
En conclusion, j'espère que vous en savez un peu plus sur les bonnes manières de la rentrée. Et ce que j'espère surtout , c'est… que… (vous le voyez venir, hein) vous avez passé un bel article (quel twist).
Et un bel été.