On connaissait Alain Berset et ses publications de boomer sur Instagram. On va bientôt découvrir quelque chose d'encore plus cocasse: la page Instagram du Conseil fédéral. Souhaitant manifestement faire un peu plus djeuns, nos sept sages ont annoncé le lancement de leur compte pour octobre prochain. Vivement les photos de Guy Parmelin dans son vignoble et de Simonetta Sommaruga en pleine partie de jass!
Le pire, c'est qu'ils ont mis le paquet! Askip, c'est dix nouveaux posts de travail qui vont être créés pour gérer le projet. On se demande comment ils vont se répartir le travail. Est-ce qu'il y aura un fonctionnaire pour créer un post, un autre pour faire sa description, un troisième pour appuyer sur «publier», et sept autres qui se tournent les pouces? Mystère. Dans tous les cas, on se réjouit de voir ce que ça donne. Et on les attend de pied ferme sur TikTok pour l'année 2035!
Achètera? Achètera pas? L'achat des nouveaux avions de chasse pour l'armée suisse est un véritable casse-tête pour Viola Amherd, conseillère fédérale en charge du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports. Tout avait pourtant bien commencé pour elle, lorsque le peuple avait accepté de justesse et au grand dam de la gauche l'octroi d'une enveloppe de six milliards de francs suisses pour le renouvellement de la flotte aérienne.
Elle avait ainsi réussi le test populaire, là où son prédécesseur Ueli Maurer avait échoué en mai 2014, lorsque 53,8% des Suisses avaient rejeté l'achat de 22 Gripens suédois. Sauf que Viola a ensuite mis les pieds dans le plat. Elle a jeté son dévolu sur le modèle F-35 américain, jugé par beaucoup comme trop cher, trop dangereux, bruyant, inadapté aux besoins suisses, et fâchant inutilement nos alliés et voisins européens.
Le Groupe pour une Suisse sans armée, le PS et les Verts se sont enfilés dans la brèche, ont lancé une collecte de signatures et viennent de déposer avec 120'000 signatures une initiative pour empêcher l'achat des F-35. Pas sûr pourtant qu'on vote dessus, parce que le Conseil fédéral menace maintenant de passer en force. Une chose est tout de même certaine: on n'a pas fini de parler des nouveaux avions de combat.
Fin juillet, on vous présentait Freya, une morse femelle qui avait décidé de squatter le port d'Oslo, devenant une véritable star des réseaux sociaux en Scandinavie. Sauf que le voisinage entre les humains et le morse ne s'était pas fait sans dégâts. Le mammifère de plus de 600 kilos avait coulé plusieurs bateaux en y grimpant pour faire la sieste. Et ça, les autorités norvégiennes n'avaient que moyennement apprécié. Si vous avez raté nos mèmes à ce sujet, on vous encourage vivement à faire un petit tour sur l'article ci-dessous.
La suite est plus triste. Au problème des bateaux coulés s'est ajouté celui des curieux qui s'approchaient trop de l'animal, risquant de se faire attaquer. Pour des raisons de sécurité, les autorités ont décidé d'abattre l'animal à l'arme à feu, jugeant son déplacement vers les eaux polaires trop compliqué. Tout cela n'a absolument pas plu à la population. Une collecte de fonds a été organisée pour ériger une statue à Freya, le morse martyr dont la mort illustre bien l'incapacité des humains à vivre en symbiose avec leur environnement.
Pour celles et ceux qui doutent de l'impact du réchauffement climatique sur notre niveau de vie, jugez seulement: peut-être qu'il vous empêchera de manger une omelette dans un futur proche. Dans certaines villes chinoises, il est certes encore possible de trouver des œufs, mais le prix de ceux-ci a fortement augmenté. Par exemple, dans la ville de Hefei dans l'est du pays, il faut débourser 30% de plus pour s'acheter une barquette d'œufs. Coup dur pour le porte-monnaie.
C'est dû aux canicules à répétition qui touchent l'ouest et le sud du pays pendant l'été. Le phénomène est connu, mais il s'est considérablement renforcé ces dernières années à cause du réchauffement. Et ça ne plaît pas du tout aux poules, qui sont moins productives lorsque le thermomètre atteint des sommets. Donc elles pondent moins, et le prix des œufs s'envole. C'est mathématique... et pas très rassurant.
Imaginez que vous êtes à la traditionnelle audience générale hebdomadaire dans la salle Paul VI au Vatican. L'ambiance est respectueuse, le Pape François est en train de faire son discours. Et là, patatra, un bruit de casseroles que l'on cogne retentit. Vous vous demandez ce qu'il se passe. Est-ce un attentat? Pas du tout, c'est juste un garde suisse qui s'est cassé la figure. Le pauvre homme a eu une chute de tension, peut-être en raison d'une trop grande chaleur.
On comprend le pauvre bougre: il doit faire une de ces tchaffes sous l'uniforme de garde suisse. Si vous ne savez pas à quoi il ressemble, dites-vous qu'il comporte un casque orné de plumes, des guêtres, un pantalon bouffant et une veste à col blanc. Le tout strié de bandes jaunes et bleus. Parce que ce qu'il y a de plus WTF dans cette affaire, ça reste le fait que le Pape soit gardé par des soldats suisses sapés comme des clowns, depuis... l'année 1506.