Même si on ne fait pas partie des 22 millions de personnes à avoir acheté le dernier opus d'Animal Crossing, on a une vague idée de ce que c'est. «Les p'tits animaux choux, là?», comme dirait mon collègue Fred. Eh bien, dans l'esprit tordu d'un réalisateur, «les p'tits animaux choux, là» deviennent des bestioles effrayantes pleines de bave qui sortent du jeu pour s'attaquer à leur joueur, dans la vie réelle.
C'est ce qu'a imaginé le vidéaste américain Julian Terry. Il a réalisé en octobre 2020 un court-métrage d’horreur de six minutes intitulé Don’t Peek (en français: ne regarde pas), qui a été présenté en première mondiale à un festival de films, le 15 mars dernier.
Il raconte l'histoire d'une femme qui prend conscience que ses actions dans le jeu se réalisent en temps réel, dans la vraie vie. Si au début ça l'amuse, elle va vite déchanter.
Le cinéaste russe Timour Bekmambetov, à qui on doit notamment Wanted: choisis ton destin (avec Angelina Jolie), Unfriended et Abraham Lincoln-chasseur de vampires, a adoré le court-métrage et a annoncé qu’il allait en faire un film d’horreur.
Pour rappel, Animal Crossing consiste à incarner un villageois ou une villageoise s’installant dans une bourgade peuplée d’animaux anthropomorphes. Le but pour le joueur est d’explorer, grâce à son avatar, son environnement, discuter avec les voisins (ah, il fait beau aujourd’hui hein?), nettoyer les mauvaises herbes et embellir son quartier.