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Le jeu d'horreur «Scorn» n'est pas pour les âmes sensibles

Le monde bizarre de «Scorn» nécessite des nerfs solides.
Le monde bizarre de «Scorn» nécessite des nerfs solides.image: zvg
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Déviant et répugnant: le jeu d'horreur «Scorn» nécessite des nerfs solides

Le jeu cauchemardesque «Scorn» exige des nerfs et de la tolérance. Si vous êtes suffisamment fort, vous pourrez profiter d'une expérience à l'atmosphère unique.
18.10.2022, 20:58
Simon Dick
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Qui suis-je? Qu'est-ce que je fais ici? Et où diable suis-je? A moitié enfoui sous une masse biomécanique, je me lève et cherche mon chemin dans un environnement jonché de chair et d'acier. Suis-je dans un vaisseau spatial? Ai-je été déporté sur une planète étrangère? Ou ai-je tout simplement atterri en enfer? Questions après questions.

Le corps devient un ouvreur de portes

Après la première crise de désorientation, je réalise que mon corps malmené ne va pas bien du tout et qu'il est devenu une sorte de mécanisme d'ouverture des portes aux moyens d'une technologie étrangère.

Ainsi, sur différentes consoles rouillées, j'enfonce des tuyaux étrangers en moi et je glisse mes doigts dans des ouvertures inconnues qui font également fonctionner un mécanisme. Oui, les premières minutes de jeu sont déjà déroutantes et nécessitent un estomac solide.

Le propre corps devient un ustensile important pour ouvrir des portes.
Le propre corps devient un ustensile important pour ouvrir des portes.image: zvg

Piégé seul dans un cauchemar

Au premier abord, «Scorn» suscite des attentes quelque peu erronées. On pourrait croire que l'on se trouve dans le genre survival horror et que les caractéristiques connues vont nous tomber dessus. Mais c'est loin d'être le cas.

Même si le décor lugubre nous prépare instinctivement à ce qu'une série de créatures infernales se déchaîne sur nous au prochain coin de rue, nous sommes simplement très seuls pendant longtemps et nous nous familiarisons avec l'environnement.

Les zones sont imprégnées par leur atmosphère et soulèvent de nombreuses questions.
Les zones sont imprégnées par leur atmosphère et soulèvent de nombreuses questions.image: ZVG

Des constructions étranges et surdimensionnées, des machines de torture abandonnées et des couloirs labyrinthiques où les portes fermées ne veulent pas s'ouvrir: de quoi faire transpirer notre cerveau.

En vue à la première personne, nous nous faufilons dans les zones parsemées de sang, de chair et de métal et résolvons les énigmes les unes après les autres, non seulement pour passer à la zone suivante, mais aussi pour répondre à une série de questions.

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Une toile de H.R. Giger: l'influence est évidente.Image: EPA

H.R. Giger serait fier

L'espace d'interprétation de «Scorn» est immense. Même après la fin du jeu, la tête continue de tourner. Un mélange de fascination et de frustration s'installe et l'on réfléchit encore longtemps à ce qui s'est exactement passé ici et à la manière d'interpréter tout cela pour soi-même.

C'est la grande fascination de ce jeu qui, avec son apparence crue, semble tout droit sorti d'un tableau de H.R. Giger. L'hommage permanent de l'équipe de développement serbe Ebb Software au créateur suisse d'Alien n'est pas à négliger. Le défunt artiste aurait pris un malin plaisir à réaliser ce cauchemar numérique.

L'artdesign s'incline régulièrement devant l'artiste suisse H.R. Giger.
L'artdesign s'incline régulièrement devant l'artiste suisse H.R. Giger.image: zvg

La confusion totale

Les joueurs ne sont d'ailleurs pas du tout pris par la main. Au contraire: nous sommes jetés dans le vide et devons nous débrouiller seuls avec tout ce qui nous est présenté à l'écran.

Et lorsque nous comprenons enfin comment ce monde fonctionne et comment nous pouvons interagir avec lui, nous sommes immédiatement confrontés à la difficulté suivante.

Les énigmes à résoudre par glissement et rotation sont parfois simples, mais peuvent aussi s'étendre sur plusieurs niveaux et exiger une bonne dose de logique et d'imagination spatiale pour progresser. Cela peut être frustrant, mais une fois terminé, on éprouve aussi une certaine satisfaction.

Pour effectuer diverses commutations, nous devons régulièrement fusionner avec la technique.
Pour effectuer diverses commutations, nous devons régulièrement fusionner avec la technique.image: zvg

Passages de shoot-them-up imposés

Oui, «Scorn» nous réserve toujours des surprises. Ce n'est que plus tard dans le jeu que nous découvrons qu'il n'est pas possible d'éviter une confrontation directe avec de sombres créatures. Nous devons alors nous défendre contre des cauchemars en chair et en os qui fascinent plus qu'ils n'effraient.

Les passages de shoot laissent un arrière-goût d'inachevé.
Les passages de shoot laissent un arrière-goût d'inachevé.image: zvg

Ces passages de shoot-them-up qui ont l'air d'avoir été ajoutés ne s'intègrent pas du tout dans le tableau et enlèvent rapidement l'intensité qui s'était construite avec précaution auparavant et qui dominait le jeu.

De nombreux grands moments WTF

Conclusion: l'atmosphère de «Scorn» m'a complètement captivé dès le début. Le design extraordinairement génial offre un monde numérique de H.R. Giger dans lequel j'ai beaucoup aimé évoluer.

Même si certaines énigmes ont mis mes nerfs à rude épreuve, j'étais toujours curieux de savoir ce que les concepteurs allaient me faire découvrir ensuite. Il s'en est suivi de nombreux grands moments de WTF, des rencontres incroyablement répugnantes et toujours de nouvelles idées effrayantes et belles qui invitaient à la réflexion.

Si «Scorn» s'était concentré uniquement sur ces composantes atmosphériques et n'avait pas ajouté des moments de shooting techniquement semi-nuls, qui ressemblent à des corps étrangers, il aurait laissé sa très grande empreinte dans le genre de l'horreur.

«Scorn» est disponible sur Xbox Series X/S, Xbox One et PC. Interdit aux moins de 18 ans.

(traduction par sas)

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