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La techno berlinoise a reçu la reconnaissance qu'elle mérite

Une fête à Berlin le 26 août 2018.
Une rave à Berlin en août 2018.Getty Images Europe

Comment je suis devenue accro à l'adrénaline nocturne de Berlin

La scène techno berlinoise fait désormais partie du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. Retour sur mes années dans la capitale allemande pour rendre hommage à quelque chose qui dépasse les frontières musicales.
15.03.2024, 16:4817.03.2024, 09:26
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Je me souviendrai toute ma vie de ma première soirée techno à Berlin. C'était au sous-sol du Tresor, dans un décor qui ressemblait à une prison. La musique faisait trembler le sol et avait ce pouvoir mystique de rassembler l'entier de la salle sur ses ondes. Personne ne se touche, personne ne se parle, les gens dansent face au DJ comme s'ils étaient seuls au monde, hypnotisés par les lourdes basses qui mettent dans un état de transe.

Puis, par moment, le volume redescend. L'énergie se transforme et laisse place à l'attente d'un instant précis, celui où la techno va repartir de plus belle, encore plus forte et puissante.

Bulle berlinoise

Il est impossible de retrouver ailleurs cette électricité et ce sentiment de liberté intense ressentis lors des nuits berlinoises. Une aura incomparable se dégage des clubs et imprègne comme par magie chaque recoin de la ville. Une bulle spatio-temporelle quelque part entre la fin des années 80 et le début des années 90 qui offre le sentiment unique qu'il n'existe rien d'autre en dehors de Berlin.

Eté comme hiver, les files n'en finissent plus à l'entrée des clubs tous plus sélects les uns que les autres. Qu'il vente ou qu'il neige, les curieux espèrent expérimenter au moins une fois ces soirées techno qui promettent un voyage hors de ce monde. Les habitués, en revanche, reviennent encore et encore, accros à cette adrénaline nocturne dont seule Berlin a le secret.

Ce que vous vivrez une fois à l'intérieur? Je ne peux rien dévoiler. C'est un secret qui doit rester bien gardé. Mais la réponse est «oui»: le jeu en vaut vraiment la chandelle.

Berlin, «objet de désir»

Le journal allemand Der Spiegel décrivait la ville à juste titre comme «un objet de désir pour ceux qui sont en quête d'aventures – musique, danse, euphorie, drogues et excès». Et d'ajouter:

«La vie nocturne de Berlin est l'une des réussites les plus grandes de la capitale allemande, une légende moderne d'après-guerre qui s'est développée au cours des quatre dernières décennies.»

Pour le contexte historique, la techno émerge dans la ville lorsque le mur tombe en 1989, lançant ainsi une véritable contre-culture, rappelle notamment la RTS. Dès lors, les soirées underground ont lieu dans des bâtiments désaffectés de Berlin-Est «suite à la débâcle de l'administration de la RDA» et la scène rave voit le jour.

«A ses débuts, la techno exprime l'anarchie des fêtes illégales et l'idée qu'une ère nouvelle est sur le point d'arriver»
rts

«Une ère nouvelle» devenue plus de 30 ans plus tard un élément indissociable de l'identité culturelle de la ville. Ce mardi 12 mars, après plus de 10 ans de mobilisation de la part de certains acteurs du milieu, la scène techno berlinoise a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. Une reconnaissance amplement méritée.

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