«Un jour, je suis en vacances et là je commence à boire le matin». Cette phrase de Jeremy Ferrari, dans une interview accordée à Konbini, raconte l'amorce de sa descente aux enfers.
Adepte de l'humour grinçant et noir, l'humoriste français a tombé le masque pour laisser dans un coin de sa tête ses vannes piquantes. «Je pouvais boire 6 litres de rosé», déclare-t-il. Avant d'enchaîner:
L'esprit torturé et imbibé, il pensait que la scène et les spectacle pouvaient lui faire conjurer les envies de boisson. La vitrine médiatique et le succès n'ont pas eu l'effet escompté.
A force de tirer sur la corde, elle cède. Au boulot, il réussit à faire illusion. Mais l'ivresse du succès se transforme en grosse gueule de bois proche de l'envoyer vers le repos éternel.
Jérémy Ferrari est sauvé par son instinct de survie et décide de se soigner. Direction la cure de désintoxication. Il découvre qu'il a un trouble de l'attention et une hyperactivité. Mais ce sont avant tout ses troubles obsessionnels compulsifs qui lui pourrissent l'existence. Ferrari s'obsède sur des symboliques, sur des idées noires.
Aujourd'hui, il s'est soigné et explique avoir repris le dessus. Une reprise en main de son corps, avant de reprendre les rênes de son esprit, pour centraliser son énergie. Pour lui, moins de fatigue, et donc des troubles moins intenses. Il martèle l'importance de la discipline et les choses commencent à s'apaiser – dans la tête.
Son passage en cure et les thérapeutes l'ont aidé à surmonter cette traversée chaotique. Ferrari avoue même «être devenu excessif sur son hygiène de vie». Soigné pour le moment, mais tout en restant conscient «qu'il est alcoolique et le sera toute sa vie».