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Notre avis sur «Shrinking», la série douce et amère d'Apple

Harrison Ford est excellent dans "Shrinking".
Harrison Ford est grincheux et atteint de Parkinson. Une sacrée performance de l'acteur de 80 ans. Image: Apple Tv+

«Shrinking», ça vaut la peine? Notre avis

La création d'Apple TV+, Shrinking, emprunte la recette qui a fait le succès d'une autre création de la plateforme: Ted Lasso.
04.02.2023, 16:2604.02.2023, 17:46
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Un mec (proche d'être une épave) qui fait la bringue au bord d'une piscine avec deux femmes qui se baignent, en le regardant se pinter et ingurgiter quelques petites pilules. Sauf que cette piscine n'est pas la sienne, sauf que le quarantenaire alcoolo et dépressif est père d'une jeune ado. La présentation de Jimmy (Jason Segel), un psy de Pasadena en Californie, fait peine à voir. Mais le fêtard est en plein deuil (non-consommé) de sa tendre épouse.

Shrinking est aussi la chance de voir Harrison Ford loin de ses costumes de Star Wars ou d'Indiana Jones. Cette fois-ci, l'acteur aux 80 printemps campe Paul, un psy atteint de la maladie de Parkinson et fragilisé par une relation rompue avec sa fille unique. Ford, mutique, mystérieux, teigneux, grognon, est l'antithèse de Jimmy, en roue libre et devenu (beaucoup) trop honnête avec ses patients. Une absence de filtre qui va résonner comme une révélation pour le traitement de ses patients.

Paul le grincheux

Shrinking est une production qui joue dans la même cour que Ted Lasso. Et même si qualitativement elle évolue un ton en dessous, ce registre comico-dramatique fait délicieusement passer la pilule concernant les sujets graves. Il y a une écriture, une manière de couvrir le découragement et la mélancolie grâce à des blagues bien senties ou un cynisme prégnant (ah, Paul le vieux grincheux). Pour preuve, le trio derrière cette série n'est autre que Brett Goldstein et Bill Lawrence, co-auteurs de Ted Lasso, et Jason Segel himself. Une bonne dose du coach de football à la positivité débordante dans Shrinking; la mélancolie passée à l'essoreuse à blagues pour mieux digérer la douleur sourde de l'absence.

Jason Segel dans "Shrinking".
Jason Segel, dans la peau de Jimmy l'endeuillé.Image: Apple Tv+
«La subtilité d'écriture confère une réelle profondeur sous ses airs de série légère»

A défaut d'atteindre la grâce parfois effleurée par Ted Lasso, Shrinking touche sa cible. La série traverse le deuil et s'attaque à l'importance des à-côtés pour ne pas sombrer, des personnes qui font office de bouée pour éviter la noyade. Pour Jimmy, il lui faudra compter sur les relations de filiation et tout le tintouin pour éviter la dégringolade.

Le personnage d'Harrison Ford devient une pierre angulaire dans un récit qui danse autour du deuil, d'une vie, d'une personne, tout en riant gaiement. De la vulnérabilité en veux-tu en voilà, Shrinking est tout bonnement l'histoire d'une famille (de cœur) en pièces détachées qui s'architecture autour de Paul et sa tremblote.

«Shrinking» est disponible depuis le 27 janvier. Deux épisodes diffusés chaque vendredi.

Shrinking — Bande-annonce:

Vidéo: watson
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