La semaine dernière, je vous ai démoulé trois belles histoires sur le caca et d'après le sondage qui accompagnait l'article, vous avez dit «oui!» à plus d'articles sur les excréments. Youpi!
Cette semaine, j'ai décidé de vous offrir trois nouvelles belles histoires sur le caca, mais attention! Trois belles histoires liées aux excréments ET à la nourriture. Quel teasing...
Le saucisson, on le sait, c'est pas le truc qui prolonge la longévité. Des chercheurs espagnols ont alors développé un saucisson aux selles de nourrissons pour le rendre plus sain et ce n'est pas aussi dégueu que vous l'imaginez. Les matières fécales de bébés contiennent des bactéries probiotiques (comme celles dans les yogourts) qui peuvent avoir une grande variété de bienfaits sur notre santé, c’est pourquoi ils ont eu l’idée d’en intégrer dans les saucissons.
Les scientifiques ont isolé trois souches de bactéries en les laissant se développer dans des boîtes de Pétri, ils ont ensuite créé six lots de fouet catalan, un saucisson proche du chorizo.
Les saucissons ont été testés par des goûteurs professionnels, qui ont confirmé que la saveur ne pouvait pas être différenciée de celle du véritable fouet catalan, même si les échantillons testés contenaient moins de sel et de graisse. Les chercheurs ont également goûté leur création. «C’était très bon.»
Vous connaissez probablement le café Kopi luwak, l'un des plus chers du monde et récolté dans les excréments des civettes, de petits mammifères d'Indonésie. Mais connaissez-vous le café à base de bouses d'éléphants? Le Black Ivory est un café excrété par des éléphants en Thaïlande et il est tout aussi cher (environ 1500 francs le kilo). Les graines sont récupérées après un voyage dans le tube digestif des pachydermes. On en récole que très peu: environ 150 kilos par an.
Les enzymes présentes dans le corps de l'animal agissent comme une cocotte le Creuset. Les grains marinent avec les herbes et les fruits ingérés, donnant un goût floral au café. L'acidité du tube digestif ôte dans un second temps l'amertume de la fève.
Imaginez un monde où couler un bronze serait un moment convivial à partager entre amis et manger serait un acte intime pour lequel on se cacherait aux toilettes.
C'est ce qu'a fait le réalisateur Luis Buñuel dans son film de 1974 Le fantôme de la liberté. Dans une séquence, les personnages se réunissent autour d'une table et s'assoient non pas sur des chaises, mais sur des toilettes. Ils vont ensuite se cacher dans une petite pièce pour manger. Les valeurs sont inversées. C'est à la fois perturbant et marrant. Finalement, faire caca est tout aussi naturel que manger.