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Masters of the air: notre avis sur la virevoltante série d'Apple

Austin Butler est excellent dans la série Masters of the Air.
«Masters of the air», la bataille dans les airs qui vaut son pesant de cacahuète.Image: Apple

Que vaut «Masters of the air» l'une des séries les plus attendues en 2024

Steven Spielberg et Tom Hanks ont rassemblé une brouette d'acteurs en plein boom pour leur série «Masters of the air», qui se dresse comme le blockbuster de ce début d'année.
27.01.2024, 07:0227.01.2024, 11:55
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Un budget XXL, 250 millions de dollars selon la presse hollywoodienne, des avions qui virevoltent dans une action qui transpire le kérosène, entre des raids aériens ultra-immersifs qui vous donneront le tournis, et le ton à l'une des séries les plus attendues de ce début d'année.

Masters of the air, adaptée du bouquin de Donald L. Miller, rapporte les destins croisés et personnels d'un escadron durant la Seconde Guerre mondiale: celui de la 8e Air Force américaine qui survole l'Allemagne nazie pour faire sauter leur artillerie; ces pilotes qui ont supervisé les campagnes de bombardement alliées.

Après The Band of Brothers (2001) et The Pacific (2010), ce troisième chapitre à la gloire des combattants américains de la Seconde Guerre mondiale se déplace dans le ciel, après la terre et l'eau.

Diffusée sur Apple TV+, elle devait dans un premier temps atterrir sur HBO, avant qu'en 2019, la bande à Tim Cook ne l'embarque dans son catalogue. La série a d'ailleurs vécu une production mouvementée, avec des retards causés par le Covid, avant d'être finalement mise en boîte à la fin de l'année 2021.

Une jeunesse écrabouillée

Il fallait bien un budget faramineux pour envoyer ces guerriers de l'air au charbon, face à la menace des chasseurs allemands qui rôdent pour dégommer l'ennemi Yankee dans les nuages. Mais avant d'embarquer dans ces avions, c'est avant tout l'aventure humaine qui prime. Normal quand on connait les dégâts que cette guerre a faits, les traumatismes qui ont sali tant d'existences. Ces gars habillés de leur veste d'aviateur, bardés d'écussons sont envoyés dans les airs comme un boeuf à l'abattoir. Et pas le temps pour les sentiments: si l'un d'eux tombe, exit le sentimentalisme, rien qu'un verre de Whisky pour digérer la douleur et le deuil. Après, il faut repartir canarder l'ennemi - et laisser le cerveau au hangar.

L'escadron de Masters of the Air.
Image: Apple

A la guerre comme à la guerre, ce fatum qui noircit cette jeunesse écrabouillée par les combats et les horreurs, Masters of the air est une constante course contre la mort pour ces soldats sélectionnés pour risquer leur vie dans leur cockpit.

Exploration humaine et nostalgie

Cette exploration humaine à travers le prisme de la guerre, commencée il y a plus de 20 ans par le tandem Spielberg/Hank, bombarde le spectateur de sa beauté plastique, de ses plans et de son casting cinq étoiles.

Mais le plus surprenant se trouve peut-être dans la tonalité; la série a surtout un accent classique, presque démodé quand on découvre le générique. De cette nostalgie, peut-être, Spielberg et Hanks misent sur une posture contre la modernité des séries actuelles. Masters of the air se veut assurément intemporelle et référentielle.

Si le vintage fonctionne à plein régime, si le ballet des belles gueules amène sa touche humanisante (et glamour), Masters of the air réfléchit la déshumanisation (très actuelle) des guerres - il n'est pas du tout question de glorifier la guerre.

On peut y voir un symbole, par exemple, avec John Egan (Callum Turner), posé en observateur, prendre acte des dégâts lors des nombreuses virées dans les airs de ses compagnons. Il fronce les sourcils, feint un contrôle sans faille alors que les atrocités coulent sur ses joues. Même constat pour Austin Butler, où chaque parole est mesurée, le regard éteint la majorité du temps avant qu'il ne se rallume aux commandes de son bolide qui essuie les tirs ennemis et flirte avec la grande faucheuse, simplement séparée par un malheureux cockpit.

La série pose surtout une question: que signifie faire la guerre sans voir le visage de son ennemi? Elle souligne cette guerre aveugle et évoque notre présent, la guerre moderne où les pilotes de drone bombardent à tour de bras.

Masters of the air portraiture une jeunesse envoyée au charbon pour détruire le règne d'Adolf Hitler. Et le prix à payer est émotionnel et physique, pour enfin clore le récit (en neuf épisodes) des destins suspendus, alors que les âmes sont arrachées par les bombes qui frôlent des avions qui vont un jour ou l'autre tomber.

«Masters of the air» est disponible depuis le 26 janvier.

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