En ce moment, les week-ends à Genève sont terriblement tristes. «Y a personne» comme dirait Sarah, la Genevoise bourgeoise. Elle aussi, elle a déserté son biotope. En hiver, cette jeune femme pétillante est difficilement observable dans son milieu naturel.
Normal, tous les vendredis soirs, elle file à la montagne. Pas dans une station de plouc comme Leysin ou Les Paccots. Elle ne sait même pas où ça se situe (ma foi, elle est genevoise). Non, Sarah part au volant de son Audi A3 «dans» le Valais. Son fief: Crans-Montana. A-t-elle le choix? Malheureusement non, ses parents ont acheté un chalet dans cette station il y a 20 ans. Problème: elle préfère Verbier. Tous ses amis sont là-bas (La vie, c’est dur.)
Quand elle est à Genève, elle va luncher une fois par semaine avec sa BFF pour bitcher sur la moitié de la ville. Elle est au courant de tous les ragots.
Le midi, elle va au Café Léo, un bistrot italien où banquiers et MILF vont manger des pâtes très chères. Mais Sarah doit maintenir son #bikinibody car elle part bientôt à Bali, «so waiting for it», alors elle va prendre la salade gourmande, avec une San Pé «et une rondelle de citron s’il vous plaît Monsieur.» Rassurez-vous, elle sait se faire plaisir de temps en temps. Son spot préféré? L’Entrecôte: «J’adore leur sauce à salade!»
Sarah aime les marques de luxe (obviously). Elle a un sac Chanel noir, le Classic «parce qu’il va avec tout.» Elle a aussi un cabas Louis Vuitton qu’elle ne porte que le vendredi, «parce que c’est casual friday». Pour le fitness, elle utilise un tote bag qu’elle a reçu gratos en achetant un T-shirt blanc chez Maje.
Côté chaussures, elle a toute la collection de mocassins Tod’s en daim «j’ai toutes les couleurs, hihi!» et des baskets Golden Goose pour le côté streetwear. De temps en temps, elle porte des chaussures Ferragamo, parce que sa mère lui a toujours dit que c’était des souliers élégants et de bonne qualité. D’ailleurs, elle a reçu sa première paire à 16 ans, en même temps que sa Rolex.
Côté fringues, elle porte du Sandro ou du Claudie Pierlot. Pas de quoi se taper le cul par terre, elle-même l’avoue, mais «c’est pratique pour aller au boulot.» Son travail d’ailleurs, parlons-en. Elle est stagiaire avocate, comme tous ses amis avec qui elle fait des afterwork autour d'un Aperol Spritz. Elle a TOUJOURS voulu devenir avocate (en vrai, que depuis 4 ans, quand elle a découvert la série «Suits».)
Grâce à son stage (et à papa), elle peut se permettre de vivre dans un charmant 4 pièces aux Eaux-Vives ou à Champel, en tout cas sur la rive gauche, ça c'est sûr. Plainpalais pour elle, c’est trop popu et les Pâquis, n’en parlons même pas! «C’est carrément ghetto.» La Jonction, elle y va uniquement quand un resto trendy ouvre. Mais elle ne s’attarde pas dans le quartier (trop dangereux). Une fois la soirée terminée, elle saute dans un Uber Black pour rentrer chez elle. C’est vrai qu’à certaines heures de la nuit, c’est pire que Détroit.
De toute façon, il faut qu'elle se lève tôt demain matin, elle a cours de boxe avec son personal trainer à 6 heures: «La vie appartient à ceux qui se lèvent tôt, hihi (bis)!»
On souhaite bonne chance à Sarah pour la suite de sa vie! Et on finit sur une note musicale, avec sa chanson préférée du moment.