La promesse: un dessert qui veut rassembler tous les arômes primaires du vin jaune sans vin jaune. Pour ça, Mathias part sur des billes de pommes, une compote de pommes au vinaigre de cidre, une crème fumée au foin, un crumble et tuile aux noix et une crème diplomate au curry. Va falloir bosser sur l’équilibre des saveurs mais comme dirait Mathias «l’équilibre ça se vit, l’harmonie ça se construit». Ça sonne presque comme un sujet de philo. Vous avez 4 heures.
La réalité: son plat a failli l'emmener en dernière chance mais chef Etchebest a décidé de le prendre dans sa brigade (en lui mettant pratiquement une torgnole). Le dressage en ligne droite sur le côté est old school pour Paul Pairet et cette histoire de vin jaune semble être une belle idée marketing, ni plus ni moins.
Le carton rouge: pour être apprécié du critique François-Régis Daubry. C'est l'incarnation du critique Anton Ego dans la vraie vie.
Le Sugus: Matthias n'est pas uniquement à la recherche des 4000 followers de plus.
«Je vais vous boxer la glotte»
Matthias, le Diego de cette année.
Image: Capture d'écran m6
Jarvis, 24 ans
Note de la rédaction: Parce que Jarvis porte des santiags, la prod décide de mettre de la musique country.
"J'ai inventé cette histoire de santiags de toutes pièces pour me créer un personnage, résultat je me retrouve à courir en cuisine avec des ampoules grosses comme mon poing, c'est un challenge en plus je vais pas vous mentir" #TopChefpic.twitter.com/JT4jzaZP5x
La promesse: un dessert qui sent la ferme. Pour ça, il part sur une compotée d'oignons, une crème brûlée au foin, une tuile de crêpe au sarrasin et une quenelle de lait ribot. Il y a quelque chose de nostalgique dans son plat. Son pitch avec sa grand-mère comme toile de fond ressemble presque à une pub Werther's Original.
La réalité: Le plat repose beaucoup sur sa mise en scène, c'est-à-dire une assiette de foin. Verdict? On ne sent que l'oignon.
Le carton rouge: ne pas porter de toque malgré ses cheveux mi-longs.
Le Sugus: pour porter des santiags sans avoir mal au dos.
La promesse: tenter de nous surprendre avec des cigarettes russes, crème «branlée» café-cardamone, fruits de la passion et chips de topinambour. Selon ses dires, le mot qui le définit le mieux c'est «invincible», on l'attend donc au tournant.
La réalité: une assiette de nachos. Il n'a jamais réussi à faire ses cigarettes. Mais comme dirait un certain Jordan, c'est un parti pris.
Le carton rouge: faire des dabs en 2021.
Le Sugus: son nom: Trudel. Le mec, à une lettre près, c'était une spécialité culinaire autrichienne.
«Ma cuisine est funky, sexy et tasty»
Baptiste en toute modestie.
Image: Capture d'écran m6
Mohamed, 28 ans
Note de la rédaction: il a travaillé dans des palaces, mais il en a chié, parce qu’il s’appelle Mohamed. Après la minute psy, voici la minute sociale. Ah non, finalement il pleure. Patient numéro 2.
La promesse: une splash tatin, c'est-à-dire une tarte tatin éclatée, c'est à dire une jetée maitrisée. Concrètement, Mohamed va faire un crémeux caramel-vanille, caramel au beurre salé, pommes caramélisées, des churros et une tuile de pain. Les churros c'est pas très Weight Watcher mais Mohamed croit en la gourmandise.
La réalité: une claque tout court. Il est passé à côté de ses churros. Malheureusement, ce plat le fera partir sur une dernière chance.
Le carton rouge: pleurer dès le premier épisode.
Le Sugus: on salue l'audace du mec qui fait bouffer les chefs sans couverts.
La promesse: un plat qui rappelle l'enfance. Pour ça, elle part sur un gâteau cuit à la vapeur ultra moelleux, une compotée de poires, une crème de sarrasin, sauce caramel et jus de poires, jaune d'oeuf confit et caramélisé.
La réalité: un tas de sable, mais un tas de sable délicieux selon les chefs.
Le carton rouge: être dans l’équipe de la cheffe Hélène Darroze. Hélène, on vous en veut toujours d'avoir triché l'an dernier en faisant gagner votre candidat, David Gallienne.
Le Sugus: pour être pote avec Adrien Cachot, le candidat qui aurait dû gagner l'an passé.
La promesse: un souvenir d’after à 2 heures du mat avec un verre de lait, le tout dressé comme une toile de peinture. Comme il est à moitié américain, il part sur une pumpkin pie revisitée. Pour ça, il prépare un parfait de courge, granola, caramel de beurre de cacahuète, misocume de badiane et pickles de butternut.
La réalité: Pas de toile. A la place, des tubes de courge sur un petit coussin. En termes de goût, les chefs aiment. Hélène Darroze lâche l'adjectif «gourmand».
Le carton rouge: faire des afters pourris.
Le Sugus: pour être un Français qui parle anglais.
«J'ai troqué mes pinceaux de l'époque pour des cuillères»
La promesse: des poireaux vinaigrette travaillés de la tête aux pieds parce que Sarah prône le «zéro déchet».
La réalité: des poireaux vinaigrettes travaillés de la tête aux pieds mais en ne cuisinant que les cœurs. Après s’être fait taper sur les doigts par les chefs, elle a finalement fait frire les racines de ses poireaux.
Le carton rouge: avoir un bretzel tatoué sur le bras parce qu'elle aime les bretzels.
Le Sugus: pour avoir souri à Etchebest quand il lui a demandé si elle connaissait AC/DC.
La promesse: un pad thaï revisité où on inverse les textures. En gros, les trucs mous deviennent croquants et les trucs croquants deviennent mous.
La réalité: même si le plat ne ressemble en rien à un pad thaï, il y a du mouvement dans cette assiette. Mais il y a aussi deux petits tas brunâtres qui ressemblent à de la sauce BBQ.
Le carton rouge: mettre de la langoustine dans ce plat de street food. On trouve des centaines de fruits de mer en Thaïlande mais il faut revisiter l’assiette avec cette petite bestiole qu’on ne trouve que du Portugal à l’Irlande (oui, j’ai vérifié sur Wikipédia).
Le Sugus: pour la maîtrise de cette fusion entre la France et la Thaïlande (mais ce n’est que l’avis des chefs, et qui sont-ils pour juger finalement?)
La promesse: une nouvelle vision de la bouillabaisse, avec trois poissons, une mousseline, etc, etc… Ce qu’on retient, c’est surtout qu’il nous vend enfin la première ballotine de la saison.
La réalité: finalement c'est un boudin de lotte. Mais c’est joli, selon les chefs. Un manque d’audace tout de même, qu’Arnaud balaie.
Le carton rouge: avoir le melon... et clasher Star Wars.
Le Sugus: pour l’audace du type qui n'est pas venu pour «faire des gaufres».
«J'ai fait du banquet, j'ai fait du gastro, du 1, du 2, du 3 étoiles, j'ai fait de la brasserie, j'ai fait du traiteur»
Arnaud, un melon bien mûr.
Image: capture d'écran m6
Pauline, 28 ans
Ça me tue qu'à chaque fois ils donnent leur statut de couple dans leur présentation, en mode c'est Michel Sarran qui écrit les questions #TopChefpic.twitter.com/PQwSJIDTPO
La promesse: un hachis parmentier composé d’une petite briquette de pomme de terre dans laquelle elle viendra doucement coucher son effiloché de bœuf, le tout agrémenté d’une sauce chimichurri. C’est Diego qui serait fier d’elle. Vamos!
La réalité: une brique de patate avec un cube de viande pas fondante à l’intérieur. (Le hachis, tu l’as dit toi-même Pauline, c’est trois heures de cuisson).
Le carton rouge: être trop tendue. Apprends à respirer Pauline, tu vas te faire un ulcère.
Le Sugus: pour avoir permis à Michel Sarran de qualifier ce plat de «hachis parmentier anticonformiste». C’est pas ouf, mais au moins, on est sur de la rébellion culinaire.
La promesse: un jambon-beurre gastronomique. Michel Sarran est sceptique à l’idée d'être subjugué par du jambon, du beurre et du pain. Mais Bruno promet de la créativité: une crème de jambon, une brunoise de jambon, une brunoise de cornichons au vinaigre, le tout dans une gelée de pain brûlé et des chips. Un jambon-beurre à la petite cuillère.
La réalité: deux pommes de terre soufflées avec une bouse en dessous.
Le carton rouge: pour avoir menti sur la marchandise. Le mec se prend quatre feux verts et nous offre finalement une assiette aussi moche que celle de Chloé.
Le Sugus: ses pommes de terre ont bel et bien soufflé.
«J'ai travaillé pour vous il y a une quinzaine d'années, à Saint-Emilion, j'ai fait mon stage...»
Bruno qui essaie de gratter des points à Etchebest.
La promesse: une ratatouille au goût de revanche: le mec s’est fait recaler par Etchebest dès le premier épisode lors de sa participation à Objectif Top Chef il y a six ans.
La réalité: une ratatouille au goût de ratatouille. C’est bon, mais ça fait pas gagner des émissions de télé.
Carton rouge: encore raté! Allez, courage Adrien, ta quinzième tentative de participation sera la bonne.
Le Sugus: pour avoir quand même des clients intéressés par sa ratatouille puisqu’il travaille dans un établissement à Lyon élu meilleur resto végétarien du monde. On a connu des retours à la kasbah moins chic que ça.
«J'ai été éliminé assez rapidement... En gros, au premier épisode»
Adrien, un candidat écolo puisqu'il peut recycler ses punchlines entre Objectif Top Chef et Top Chef, même six ans après.
Image: capture d'écran m6
En gros, épisode prometteur, contrairement à la brigade de chef Sarran.
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