Kei Kobayashi est le premier invité de l'émission. C'est le seul chef japonais à avoir trois étoiles en France. Sa masterpiece: une salade de plus de 40 ingrédients. Il a mis cinq ans à la mettre au point. Pour cette épreuve, il demande aux candidats de faire, à leur tour, une salade, pardon, un jardin, dans lequel on retrouve les quatre saveurs: l’amer, l’acide, le sucré et le salé. Et s'ils sont forts, ils peuvent ajouter l’umami, la cinquième saveur au Japon, aussi difficile à décrire que l’Unagi de Ross dans Friends.
Le chef Kobayashi veut une larme à l'œil. Mais il ne sera pas là pour pleurer car il n’a pas voulu venir. Selon le présentateur Stéphane Rotenberg, c’est quelqu’un de discret. Autrement dit, M6 s’est pris un vent. C’est un peu comme quand Beyoncé reçoit un NRJ Music Awards et qu’elle ne vient pas le chercher.
Mais la chaîne est pleine de ressources. C'est finalement Jean-Jacques Goldman Gilles Goujon, le mentor de Kobayashi, qui jugera cette épreuve.
Quatre candidats seront qualifiés, quatre candidats partiront en dernière chance.
Y a pas à dire, Michel Sarran est le chef le plus classe de l'émission. D'abord parce qu'il est le seul à porter une veste noire et puis, parce qu'il est humble. Et contrairement à l'année passée, Michel semble avoir bien choisi ses poulains. Ça valait la peine de prendre des notes lors du premier épisode.
Ses équipiers, Thomas et Arnaud, partent sur une sucrine braisée, gelée d'estragon, cerfeuil, échalotes. Le chef fait remarquer à Thomas qu'il transpire beaucoup, même qu’on soupçonne une goutte de sueur d’être tombée dans l’une des assiettes. Le chef Kobayashi veut de l’umami, il va en avoir!
On arrive à la fin de l’épreuve et incroyable, chef Sarran n’a pratiquement rien à redire à sa team.
Verdict: le chef Goujon est en joie, c’est le coup de cœur de l’épreuve. Il trouve qu’il y a quelque chose de japonisant dans ce plat. Michel Sarran, qui a l’habitude de n’avoir que des freaks dans ses équipes, prend enfin sa revanche.
Sarah, la reine des poireaux (pour comprendre cette vanne, relire le premier épisode ci-dessus), est en binôme avec Mohamed, qui balance des «show time», façon les Marseillais VS le Reste du Monde.
On leur dit de faire un jardin, ils décident de travailler la betterave de différentes façons. Pour Sarah, «c’est un parti pris». Tiens, impression de déjà-vu. Malgré les recommandations de la cheffe Darroze, Sarah, notre nouvelle piñata de l'émission, n'en a cure. Elle a peur de se perdre. On est loin des 40 légumes de Kobayashi. Mohamed, lui, veut rajouter des ingrédients. Elle dit non. Il n'ose pas la contredire (mais balance à mort face caméra dans le confessional). En plus, pauvre Mohamed, c’est son anniversaire.
Verdict: sans surprise, «ça manque de relief» pour Gilles Goujon. Encore joyeux anniversaire Mohamed!
On sort des cuisines de Top Chef, direction le plateau de l'Aubrac, chez Michel et Sébastien Bras, les soi-disant inventeurs du cœur coulant au chocolat, alors qu'on sait tous que c’est Picard qui a inventé ce dessert.
Dans un brouillard épais comme une pelle, les participants doivent réinventer le coulant dans sa version salée. «J’aimerais être étonné pour mes prochaines créations», balance Sébastien. Traduction: «j’aimerais vous voler vos idées si elles sont bonnes.»
La protégée de la cheffe Darroze part sur un falafel de lentilles avec cœur coulant sauce kébab blanche. Chloé explique qu’elle va rendre un hommage à la famille Bras en faisant un gargouillou. Oui, vous avez bien lu. C’est le nom donné à l’un de leurs plats signature. Autrement dit, il s’agit d’un méli-mélo de légumes.
Chloé veut un résultat aromatique mais également costaud. Hélène Darroze goûte: «c’est trop puissant.» Pas de problème, Chloé ajoute un kilo de crème pour adoucir son falafel. Résultat: c'est effectivement moins puissant, mais c'est surtout mou. C’est fou, Chloé nous pond à nouveau un visuel avec un soupçon de fientésie. Quelle régularité, bravo!
Jarvis, le candidat orphelin, joue la sécurité en faisant un tartare-cébette-estragon-huîtres et persil. Zut! Le candidat solitaire remarque que Matthias fait aussi un tartare. C’est un peu comme l’épreuve du maïs où tout le monde fait du pop-corn. Mais Jarvis sait rebondir. Ni une ni deux, il se saisit d'une feuille de brick pour y faire des chips et apporter du croustillant à son plat.
Arrêtons-nous un instant sur la feuille de brick. Il nous semble que les candidats Top Chef abusent de cette pâte, qui, soyons honnêtes, est un truc de tricheurs. C’est comme s'ils avaient des pâtes à gâteau Betty Bossi et qu’à la fin, ils disaient: «Kikou, j'ai fait une tarte.» Non, t'as pas fait une tarte, t'as balancé des pommes sur une pâte.
Verdict: Michel Sarran est déçu de manger un tartare. La feuille de brick n’aura pas suffi à le surprendre.
Le chef triplement étoilé a troqué son uniforme de vendeur de chez Nature & Découvertes pour une veste bleu marine sur laquelle il a accroché un pin’s. Prochain passage dans une émission: Nouveau look pour une nouvelle vie.
Jarvis et ses santiags sont finalement éliminés et le plat de Mohamed passe de justesse. Décidément, cet anniversaire, il s'en rappellera toute sa vie.