Elle aurait pu être composée par Stromae. Et pourtant, il s'agit bien du célèbre «banger» des jardins d'enfants et des kermesses: La Danse des canards. La reprise aux notes sombres démarre par un couplet mélancolique au piano, avant d'atteindre en point d'orgue un refrain urbain, dont les nappes instrumentales rappellent la musique trap.
Derrière ce hit, on trouve Léman, un ancien candidat de l'émission The Voice. Le jeune Lyonnais de 24 ans n'est pas seulement musicien, mais également vidéaste. Ce créateur très actif sur les réseaux partage régulièrement ses contenus humoristiques et musicaux.
Sa version de la célèbre comptine n'a cependant pas uniquement fait le buzz parce qu'elle est complètement décalée. Léman a proposé à ses fans de piéger - gentiment - les internautes ne maitrisant pas la langue française, en leur faisant croire qu'il s'agit d'une chanson tragique, aux paroles véritablement déchirantes:
La proposition a reçu un accueil plus que positif, puisqu’on peut lire de nombreux commentaires en anglais qui encensent la chanson. Le but: troller les Internautes non francophones qui passeraient par là. Ainsi, la plupart des commentaires sous la publication sont écrits dans la langue de Shakespeare, et décrivent la chanson comme «so emotional» (très émotionnelle), «hearthbreaking» (déchirante) ou encore «so moving» (si émouvante). Certains commentateurs assurent avoir eu la larme à l'oeil à l'écoute de cet hymne à la mélancolie.
Certains internaute très imaginatifs ont inventé de véritables histoires, allant jusqu'à dire que les paroles rendent hommage aux soldats de La Seconde Guerre mondiale:
Enfin, certains assurent que la chanson est «presque aussi puissante que celles de Jacques Brel et d'Edith Piaf». Maintenant, on espère voir Léman à l'Eurovision pour briser le cœur du monde entier sur La Danse des Canards.
Pour la petite histoire, La Danse des canards est le titre français d’une chanson composée par l'accordéoniste suisse Werner Thomas en 1957. Alors qu’il travaillait comme musicien de restaurant à Davos, le patron d'un label de disques belge qui passait ses vacances au ski a découvert le morceau. C'est ainsi que le titre a acquis sa notoriété, détenant d'ailleurs le record de la chanson francophone la plus vendue en France dans les années 1980.