Economie
Banques

UBS en pourparlers pour le rachat de Credit Suisse

UBS en pourparlers pour le rachat de Credit Suisse

Image
Image: sda
UBS, la première banque suisse, est en pourparlers pour le rachat total ou partiel de Credit Suisse, son rival en grandes difficultés, affirme vendredi le Financial times. Ce avec la bénédiction expresse de la BNS et de la Finma, selon le quotidien économique.
18.03.2023, 09:1522.03.2023, 18:34
Plus de «Economie»

La Banque nationale suisse (BNS) et l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) ont indiqué à leurs collègues américains et britanniques que le rachat par UBS était «leur plan A» pour stopper la crise de confiance dont souffre Credit Suisse (CS), écrit le Financial times (FT), citant une source anonyme ayant connaissance de ces pourparlers.

La banque centrale suisse «souhaite une solution simple avant que les marchés n'ouvrent lundi», assure le quotidien des affaires, qui reconnaît qu'il n'est pas certain qu'un accord puisse être trouvé. UBS veut évaluer quels risques un rachat total ou partiel de son rival pourrait faire courir à ses propres activités, a expliqué une autre source anonyme au FT.

Aucun commentaire

Contacté par l'agence AWP par téléphone, Credit Suisse n'a pas souhaité commenter l'article, tandis que la Finma et la BNS n'étaient pas joignables vendredi en fin de journée.

Jeudi, l'agence de presse Bloomberg rapportait qu'UBS et CS avaient rejeté un article de presse à propos d'une fusion contrainte.

L'UBS préfère se concentrer sur sa propre stratégie et hésite à prendre des risques en relation avec le Credit Suisse

Interrogé par AWP tard vendredi soir, un porte-parole de l'UBS s'est contenté de confirmer les propos tenus par le CEO Ralph Hamers lors d'une conférence mercredi, selon lesquels l'UBS se concentre sur sa propre stratégie. La plus grande banque suisse n'a pas fait d'autres commentaires.

Un maillon faible

Credit Suisse est dans la tourmente depuis deux ans, mais les choses se sont accélérées mercredi quand les investisseurs - ébranlés par la faillite de la Silicon valley bank (SVB) aux Etats-Unis - ont vendu massivement les titres de la deuxième banque suisse. L'action a valu seulement 1,55 franc au plus fort de la tempête, un plus bas historique.

Credit Suisse est considéré comme un maillon faible du secteur bancaire depuis une série de scandales et un plan de restructuration qui peine à convaincre. A la fin de la journée de mercredi, la capitalisation boursière de la banque zurichoise était inférieure à sept milliards de francs, une somme dérisoire pour l'une des 30 banques au monde considérées comme trop importantes pour les laisser faire faillite.

Ballon d'oxygène

Mercredi soir, après être restée silencieuse toute la journée, la Banque nationale suisse a apporté un soutien verbal et offert des liquidités. Dans la nuit de mercredi à jeudi, Credit Suisse lui a emprunté 50 milliards de francs pour se donner un ballon d'oxygène et avancer dans sa restructuration.

Pour la BNS, il s'agissait de rassurer les marchés du monde entier. Cela a fonctionné pour un temps. Les investisseurs ont fait grimper l'action, mais ce n'était qu'un bref répit: le titre a rechuté de plus de 8% vendredi. Cette banque, fondée en 1865, qui a été un acteur essentiel du miracle économique suisse, ne vaut plus en Bourse que huit milliards et quelques de francs, quand UBS en vaut 56,6 milliards. (chl/ats)

Les fromages suisses, la vie ❤️
1 / 10
Les fromages suisses, la vie ❤️
partager sur Facebookpartager sur X
C'est quoi le métaverse?
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
1 Commentaire
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
1
Airbus: des avions non livrés pour une raison «embarrassante»
Le constructeur européen ne peut actuellement pas livrer des dizaines de ses appareils pour cause de pénurie de moteurs... et de toilettes.

«On ne peut pas vraiment construire un avion sans toilettes?» ironise Christian Scherer, directeur des avions commerciaux chez Airbus, dont des dizaines d'appareils sont en attente d'être livrés à cause de la pénurie de moteurs et de sanitaires.

L’article