Le gouvernement du Canada a présenté lundi un budget de relance post-pandémie axé sur l'environnement et la lutte contre la pauvreté. Il prévoit la prolongation des aides d'urgence liées à la crise jusqu'à fin septembre, à quelques mois de probables élections anticipées.
Ce déficit record représente 16,1% du PIB. Pour combler cette perte historique, le budget 2021-2022 présenté lundi par la ministre canadienne des finances, Chrystia Freeland prévoit un plan de relance de 101,4 milliards de dollars sur trois ans.
Ce plan de relance mise sur une croissance de l'économie canadienne de 5,8% cette année. Une prévision nettement supérieure aux précédentes, et qui devrait prendre cinq ans avant d'atteindre un retour à l'equilibre.
L'objectif est de répondre aux besoins urgents d'aujourd'hui et de bâtir à long terme», confie Chrystia Freeland. La pièce maîtresse du budget prévoit un investissement de 30 milliards de dollars sur cinq ans pour établir un réseau de garderies publiques, à un prix moyen de 10 dollars par jour, dans tout le Canada.
Ottawa va également investir 17,6 milliards de dollars canadiens supplémentaires dans une «relance verte» de son économie. Cela lui permet de réviser à la hausse son objectif de réduction des gaz à effet de serre d'ici à 2030 par rapport à 2005. Le nouvel objectif vise une réduction de 36%, contre 30% précédemment. Ottawa réitère son objectif de devenir carboneutre d'ici à 2050.
Le budget prévoit un soutien accru pour les secteurs du tourisme et de la culture, pour les autochtones, les entrepreneurs noirs et les personnes de plus de 75 ans, la construction de logements abordables et la fabrication de vaccins au Canada. Le Canada était entré dans la pandémie dans une position budgétaire enviable par rapport aux autres pays du G7. (ats/ga)