En France, la production de bouteilles d'eau gazeuse Perrier, aux mains de Nestlé Waters, serait suspendue, selon des médias hexagonaux. La filiale du géant alimentaire veveysan évoque des «opérations de maintenance» sur deux puits.
Selon les informations du journal Le Monde et de la cellule investigation de la radio publique Radio France vendredi, «après avoir appris en avril l'arrêt d'un des puits de l'usine après la survenue d'un épisode de contamination, il apparaît que deux autres captages ont subi récemment des opérations de désinfection ayant impacté les activités de production.»
Les médias soulignent que les locaux de l'usine de Vergèze dans le sud de la France (Gard) ont subi «une visite inopinée» fin mai «à l'initiative de l'agence régionale de santé (ARS) d'Occitanie et de la direction départementale de la protection des populations (DDPP)» pour «une inspection pointilleuse de l'usine, de ses forages et de son laboratoire d'autosurveillance de la qualité de l'eau, ainsi que des opérations de contrôle des étiquettes.»
En avril dernier, le minéralier avait dû détruire deux millions de bouteilles de Perrier à la demande des services de l'Etat français, «au regard de l'incertitude quant aux risques sanitaires liés à la qualité de l'eau».
En début d'année, la filiale a été éclaboussée par des révélations quant au recours à des traitements interdits pour les eaux minérales, afin de garantir une consommation sans risque selon Nestlé, que ce soit en Suisse à Henniez, ou en France, où elle exploite aussi les marques Vittel, Contrex et Hépar.
De son côté, Nestlé Waters assure vendredi que «nous reviendrons avec une meilleure capacité à servir nos produits dès la fin de ces opérations, et après une phase de reconstitution de nos stocks». En raison du «cadre concurrentiel», «nous ne pouvons donner plus d'information sur nos volumes et notre plan de production par type de produits.»
Il a participé mardi dernier à une réunion du comité de groupe au sujet de Nestlé Waters. «Ils nous ont exposé la problématique d'un puits sur lequel effectivement ils ont une interdiction de pomper, décidée par la préfecture»:
En s'appuyant sur les nouvelles informations des médias, il souligne qu'à «la suite de cette inspection, ils auraient ordonné l'arrêt de deux autres puits, beaucoup plus importants, où ils puisent l'eau qui sert à faire le nouveau produit Maison Perrier».
Le syndicaliste se dit «de plus en plus inquiet pour l'avenir de Perrier», alors que «Nestlé a beaucoup investi sur Perrier». Selon lui, les effectifs comprennent sur le site 900 personnes, dont 800 qui «travaillent», les autres étant au bénéfice d'un plan social.
Ces informations n'ont pas semblé de nature à inquiéter les investisseurs. L'action Nestlé a terminé la séance à la Bourse suisse sur une hausse de 0,19% à 95,28 francs, alors que l'indice phare SIM a clôturé en repli de 0,42%. (jch/ats)