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La guerre en Ukraine fait plonger la Bourse suisse

La Bourse suisse frappée de plein fouet par la guerre en Ukraine

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Le franc s'est approché à quelques encablures de la parité avec l'euro dans la nuit de jeudi à vendredi.Image: sda
Alors que la guerre en Ukraine s'intensifie, la Bourse suisse creusait ses pertes vendredi. Dans ce contexte, le franc suisse s'est mué en valeur refuge, au point d'atteindre quasiment la parité avec l'euro. Une première depuis sept ans.
04.03.2022, 17:0107.03.2022, 06:36

A l'instar des places financières européennes, américaines et asiatiques, la Bourse suisse est en chute libre. Vendredi, à l'approche de la mi-journée, son indice phare, le Swiss market index (SMI), est brièvement passé sous la barre des 11 400 points.

«L'appétit au risque (des investisseurs) demeure limité comme la guerre s'intensifie en Ukraine», résume l'analyste Ipek Ozkardeskaya de Swissquote.

Seuls deux groupes s'en sont sortis

Parmi les 30 valeurs clés, seuls Kühne+Nagel et Givaudan arrivaient à sortir la tête de l'eau: le logisticien a pris 1.6%, tandis que le producteur d'arômes et de parfums 0.4%, sans information particulière. Les poids lourds (Roche, Nestlé, Novartis) ont pour leur part cédé leurs gains.

Swatch (-5,7%) figurait également parmi les grands perdants. Le groupe horloger a suspendu ses exportations vers la Russie, tout en gardant ses boutiques ouvertes. Son concurrent Richemont (-5,1%) n'en menait pas large non plus.

La volatile AMS Osram (-6,6%) tenait la lanterne rouge, derrière Adecco (-6,4%) et UBS (-6,2%). Les autres valeurs bancaires Julius Bär (-3.5%) et Credit Suisse (-4,5% ) s'enfonçaient également.

Parité quasiment atteinte

Le franc s'est approché à quelques encablures de la parité avec l'euro dans la nuit de jeudi à vendredi.

Vers 12h15 vendredi, la monnaie suisse s'échangeait à 1,00765 francs pour un euro: un niveau que la paire de devises n'avait plus atteint depuis l'abandon du taux plancher par la Banque nationale suisse (BNS) en janvier 2015. Date à laquelle la devise helvétique était même passée sous la parité face à la monnaie unique européenne.

Une explication: le franc est une valeur refuge

Les marchés ont assisté à une «nouvelle forte progression des monnaies refuges que sont le franc suisse, le dollar et le yen», a expliqué John Plassard, directeur adjoint de Mirabaud Banque, dans un commentaire.

Mais c'est surtout la faiblesse de l'euro qui semble profiter au franc. «La monnaie unique (européenne) est désormais coupable par association géographique, et les gros titres sur le nucléaire aujourd'hui ne vont pas aider sa cause», a estimé l'analyste Jeffrey Halley d'Oanda.

Dans ce contexte, c'est le dollar qui semble être la valeur refuge la plus appréciée du moment. «Si la situation empire au point que les investisseurs clôturent leurs positions, le dollar américain sera de loin la meilleure couverture», a constaté l'analyste senior de Swissquote, Ipek Ozkardeskaya.

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Un bâtiment en flammes après un bombardement russe, Kiev.
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Des courts-circuits au ralenti? C'est très joli
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Les Suisses font l'une de ces deux erreurs en investissant
Bien investir n'est pas trivial, mais ce n'est pas non plus une science complexe. Tout le monde pourrait apprendre à le faire, mais peu s'en préoccupent, et le plus souvent, c'est quand il est trop tard.
Beaucoup de Suisses sont réticents aux actions. Cette constatation, loin d'être nouvelle, est une fois de plus confirmée par une étude récente de la Haute école de Lucerne. Un sondage représentatif mené auprès de 2005 personnes âgées de 18 à 79 ans montre que seule une personne sur deux investit librement son capital d'épargne (en dehors de la prévoyance professionnelle et du pilier 3a) dans des titres comme des actions, des fonds ou des obligations.
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