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Disparition de 20 minutes: les journalistes «sidérés»

KEYPIX - L'edition imprimee du journal 20 Minutes photographiee ce mardi 17 juin 2025 a Vevey. Comme l'a annonce aujourd'hui l'editeur TX-Group, l'edition imprimee de 20 Minut ...
Un poste sur deux, soit environ 30 sur 60 que comporte 20 minutes en Suisse romande, est menacé.Keystone

Disparition de 20 minutes: les journalistes «sidérés»

TX Group a annoncé ce mardi la fin de ses journaux gratuits 20 minutes et 20 Minuten, avec une possible suppression de dizaines de postes. La Société des rédacteurs réagit.
17.06.2025, 16:3917.06.2025, 16:39
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Après l'annonce mardi d'une nouvelle restructuration des journaux gratuits 20 minutes et 20 Minuten par TX Group, la Société des rédacteurs (SDC) se dit «sous le choc, consternée et atterrée». Un poste sur deux, soit environ 30 sur 60 que comporte 20 minutes en Suisse romande, est menacé dans le cadre d’une réorientation de la stratégie du groupe qui entraînera la fin du journal imprimé à la fin de 2025, dénonce-t-elle.

La SDC est «particulièrement sidérée par la brutalité de ces mesures, ce d'autant plus que le groupe 20 Minuten, détenu par TX Group, est une entreprise bénéficiaire», écrit-elle mardi après-midi dans un communiqué après une assemblée générale extraordinaire.

«Certes, l'évolution des marchés dans le domaine des médias a réduit tant les recettes publicitaires que les marges financières, mais la stratégie présentée aujourd'hui montre que, du point de vue de la direction, la maximisation des profits passe avant toute considération éditoriale et humaine. Ce d'autant plus qu'au niveau des audiences, 20 minutes reste le média le plus lu de Suisse», observe-t-elle.

«Ces nouvelles coupes drastiques prouvent que 20 Minutes n'est pas défendu par la direction en tant que journal, mais uniquement comme un vecteur permettant de tirer un maximum de bénéfices, quelle que soit la qualité des informations proposées. L'inexistence d'une réflexion interne et l'opacité totale des dirigeants vis-à-vis de leurs employés concernant la stratégie future du média renforcent d'autant plus la colère et le désarroi ressentis par le personnel».

Obtenir un plan social

«L'inquiétude est vive» aussi concernant la prise en main des contenus romands par la rédaction en cheffe de 20 minuten, basée à Zurich.

«A notre connaissance, qu'une rédaction francophone soit pilotée depuis la Suisse alémanique constitue une première dans le monde médiatique suisse»

«Nous ne remettons bien entendu pas en cause les compétences de nos collègues alémaniques, mais cette décision aura forcément des conséquences éditoriales: l'actualité romande sera inévitablement traitée avec une sensibilité et un point de vue qui ne sera plus au plus proche du lectorat francophone», craignent les employés romands.

La SDC va désormais engager des négociations avec la direction pour obtenir un plan social «offrant les meilleures conditions de départ possible pour toutes les collaboratrices et tous les collaborateurs concernés par ces licenciements, et sauver, autant que faire se peut, le plus de postes de travail en Suisse romande», conclut-elle. (jzs/ats)

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