«Nestlé est une entreprise solide», a déclaré Laurent Freixe, directeur général du producteur des capsules de café Nespresso, de l'eau minérale San Pellegrino ou encore des barres chocolatées Kitkat. Selon le dirigeant français, qui a pris les commandes du groupe début septembre en remplacement de Mark Schneider, l'entreprise dispose «d'un portefeuille de produits diversifié et stratégiquement bien placé».
«Nous allons investir davantage dans nos marques et nos piliers de croissance afin d'exploiter le plein potentiel de nos produits», permettant à la multinationale d'«atteindre une croissance supérieure, durable et rentable et gagner des parts de marché», a souligné le patron mardi dans un communiqué publié en amont de sa journée des investisseurs.
Concrètement, les dépenses publicitaires et de marketing seront relevées de jusqu'à 9% des ventes d'ici la fin de l'année prochaine, afin de soutenir la croissance. «Les ressources nécessaires seront générées grâce à des économies de coûts et à l'effet de levier de la croissance», a détaillé la société.
Dans le cadre de sa réorganisation, la multinationale a décidé d'autonomiser ses activités dans les eaux minérales et ses boissons dites «premiums». Muriel Lienau, qui dirige l'unité Nestlé Waters en Europe, en aura la responsabilité à partir de début 2025.
Pour l'ensemble de l'exercice en cours, Nestlé a confirmé anticiper une croissance organique des ventes autour de 2%. Fin juillet, le groupe avait abaissé ses objectifs de croissance organique à «au moins 3%», contre 4% précédemment. La marge opérationnelle sous-jacente doit atteindre 17,0%, contre 17,3% en 2023, tandis que le bénéfice par action sous-jacent devrait demeurer stable sur un an.
En 2025, le groupe s'attend à une amélioration de la croissance organique, assortie d'une péjoration modérée de la rentabilité opérationnelle.
A moyen terme, la société vise un chiffre d'affaires organique d'au moins 4% et une marge d'exploitation sous-jacente au minimum à 17%. (ats)