Commercialiser des objets numériques à l'effigie de Nike et gonfler les prix de ceux-ci peut vous causer de gros problèmes. La marque de sport a décidé de déposer une plainte à l'encontre de StockX, jeudi à New York.
Selon le géant de la basket, StockX aurait déjà vendu plus de 550 NFT estampillés de la griffe américaine. Nike réclame des dommages et intérêts ainsi qu'une injonction du tribunal pour forcer StockX à cesser ces ventes.
La plateforme américaine propose d'acheter et de revendre des vêtements et produits technologiques, mais elle est d'abord spécialisée dans les enchères sur les baskets. Les amateurs peuvent y trouver des paires de collection qui s'échangent à jusqu'à des centaines de milliers de dollars, à l'instar des mythiques Air Jordan.
Elle propose aussi désormais des «Non-Fungible Token» (NFT), ces objets numériques dont la propriété est traçable.
Une recherche sur le site avec le mot-clé NFT donne par exemple comme résultat une image de «KAWS Sacai Nike Blazer Low Blue (Vault NFT)», à acheter pour 500 dollars minimum (460 francs).
La fiche de vente précise que les NFT peuvent être revendus ou échangés «pour une vraie paire stockée dans notre coffre».
Dans sa plainte, Nike décrit les NFT comme un «nouveau moyen enthousiasmant pour les marques d'interagir avec les clients dans le monde réel et dans le métavers», cet univers parallèle de réalité augmentée et virtuelle, décrits comme le futur d'internet.
Et la société basée dans l'Oregon ajoute:
Nike n'est pas la seule marque de renom à devoir porter plainte. Fin janvier, Hermès avait porté plainte contre Mason Rothschild. L'artiste s'était inspiré des sacs Birkin pour les vendre dans le métavers.
En avril dernier, StockX a été valorisée à 3,8 milliards de dollars après une levée de fonds de 255 millions de dollars. La plateforme a enregistré un chiffre d'affaires de 400 millions de dollars en 2020. (svp/ats)