
Uber est inactif à Genève depuis samedi dernier.Image: sda
Les autorités cantonales et la direction d’Uber ont trouvé un accord. Les chauffeurs vont circuler à nouveau.
10.06.2022, 14:2510.06.2022, 17:16
Depuis samedi dernier, les chauffeurs d'Uber sont au chômage forcé. Le Tribunal fédéral avait décidé de les reconnaître comme des salariés et pas des indépendants, ce qui a forcé l'entreprise à cesser toute activité et à se mettre en conformité avec la loi.
Un problème pour de nombreuses personnes.
Une bonne nouvelle est tombée ce vendredi. Les chauffeurs pourront «rapidement reprendre leurs activités», indique le canton de Genève qui a trouvé un accord avec l'entreprise américaine.
Quand est-ce qu'Uber reprend à Genève?
La décision dépend directement de la multinationale, qui précise:
«Nous prévoyons le retour de nos services VTC dès ce week-end, dès qu'un nombre suffisant de chauffeurs sera constitué en devenant les employés de l'une de nos entreprises partenaires»
L'entreprise avertit que «la fiabilité du service sera graduelle dans les prochains jours».
Qu'est-ce qu'Uber a accepté?
«Selon les termes de l’accord, dès maintenant, Uber BV s’engage à ce que les chauffeurs bénéficient des conditions de travail résultant des articles 319ss CO, du salaire minimum cantonal et d’affiliations aux assurances sociales, et ce jusqu’à la fin des rapports contractuels»
Concernant le passé, Uber BV «s’engage à faire respecter les prescriptions du droit du travail et à les appliquer à la situation de chaque chauffeur». De plus, la société paiera:
«Les éventuels montants dus aux chauffeurs concernés qui les réclameraient par écrit à Uber BV»
Fabienne Fischer, chargée du département de l’économie et de l’emploi de l'état de Genève, a commenté:
«Les négociations ont été constructives avec la direction d’Uber. Je suis très heureuse d’avoir pu trouver un accord et de constater qu’Uber BV assume ses responsabilités à Genève»
Pour Jean-Pascal Aribot, general manager d’Uber Suisse:
«La principale raison pour laquelle les chauffeurs utilisent notre application est la flexibilité qu'elle offre et le fait qu'ils peuvent être leur propre patron. Cet accord permet aux chauffeurs VTC qui le souhaitent de reprendre leur activité dans le canton. Nous ferons de notre mieux pour les accompagner vers ce nouveau modèle»
Et dans les autres cantons?
Uber a été très clair à ce sujet dans un communiqué diffusé vendredi après-midi:
«Nous ne prévoyons pas, pour l'instant, d’établir un tel modèle contraignant dans les autres cantons»
L'entreprise américaine explique que «cet accord ne s'applique qu'à Genève, un canton dans lequel il existe une loi cantonale de transport (LTVTC). Il ne s'appliquera pas au reste de la Suisse».
(jah)
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