«En donnant le nom de Simone Veil à ce parc, et en réalisant une œuvre à son effigie, la municipalité a tenu à rendre un hommage solennel et appuyé à cette icône de la République, à ses combats politiques en faveur des Droits des femmes et à sa générosité.» En juillet dernier, la commune d'Ermont ne s'attendait pas à recevoir les foudres des internautes... trois mois plus tard.
Le souci? L'enseigne du parc Simone Veil n'est pas sans rappeler le portique de l'ancien camp nazi Auschwitz-Birkenau.
🤦🏻♂️HALLUCINANT !
— E. David Benaym (@benaym) October 10, 2022
Pendant ce temps-là à #Ermont, l'indécence au delà du l'entendement: inauguration du Parc Simone Veil avec un grille qui fait un écho honteux à l'entrée du Camp d'Auschwitz. Ça va être encore la fête du stagiaire mais là ça devient quand même très grave ! pic.twitter.com/ZrQme86Ti8
«Honte», «indécence», «ignominie». Le tweet, posté mardi, a fait enfler la polémique à la vitesse grand V. Certains sont même allés jusqu'à invoquer la volonté de «salir la mémoire d’une rescapée».
Née dans une famille juive, Simone Veil, disparue en 2007 et dont le biopic sort ce mercredi en salles, avait été déportée à Auschwitz à l'âge de 16 ans où elle perd son père, son frère et sa mère.
Ce fer gondolé tristement typique, installé entre deux colonnes de pierre, c'était donc too much pour de nombreux internautes qui n'ont pu ignorer la ressemblance avec le sinistre et célèbre lettrage nazi «Arbeit Macht Frei».
Mardi toujours, la municipalité d'Ermont a décidé de dévisser l'objet du scandale, «au regard de nombreux tweets et commentaires infondés, au vu de l’ampleur de la polémique née sur les réseaux sociaux.»
Histoire de faire tomber définitivement les tensions et d'éteindre la polémique, la commune d'Ermont envisage une nouvelle structure, «cette fois-ci en bois et de forme longiligne» annonçait un communiqué de presse, mercredi. (fv)