ciel clair13°
DE | FR
International
Afghanistan

Afghanistan: Les Etats-Unis veulent dédommager les victimes d'une bavure

Afghanistan, Etats-Unis, armée, guerre, soldats
Image: Keystone

Après une bavure mortelle, l'armée américaine veut dédommager les victimes

Les Etats-Unis ont proposé de dédommager financièrement les proches de civils afghans tués par «erreur» lors d'un tir de drone américain fin août à Kaboul, a annoncé le porte-parole du Pentagone vendredi.
16.10.2021, 08:3717.10.2021, 10:32
Plus de «International»

Lors d'une réunion virtuelle entre Steven Kwon, président de l'ONG qui employait l'une des victimes, Ezmarai Ahmadi, et Colin Kahl, sous-secrétaire aux politiques de défense, ce dernier a proposé des «compensations financières» pour les familles, a indiqué John Kirby dans un communiqué. Le montant de ce dédommagement n'a pas été précisé.

Le responsable américain a aussi offert d'aider «les membres de la famille de M. Ahmadi qui voudraient s'installer aux Etats-Unis». Colin Kahl a souligné que «la frappe était une erreur tragique et Ezmarai Ahmadi ainsi que ceux qui ont été tués étaient des victimes innocentes qui n'avaient rien à se reprocher et n'étaient pas affiliées à l'EI-K ou à des menaces pour les forces américaines».

Une voiture remplie d'enfants

Le 29 août, les Etats-Unis ont détruit un véhicule Toyota Corolla blanc, affirmant qu'il était «chargé d'explosifs» et assurant avoir ainsi déjoué une tentative d'attentat de la branche locale de l'Etat islamique, l'EI-K, quelques jours après un attentat de ce groupe qui avait tué 13 militaires américains et une centaine d'Afghans près de l'aéroport de Kaboul.

Selon le général McKenzie, qui dirigeait les forces américaines en Afghanistan avant leur retrait du pays, une voiture de ce modèle s'est garée ce matin-là à proximité d'un bâtiment qui était déjà considéré comme un repaire de l'EI-K.

Le lendemain, la famille du conducteur du véhicule, Ezmarai Ahmadi, rapportait que ce dernier était employé par une ONG et que dix personnes, dont jusqu'à sept enfants, avaient été tuées. Une enquête fouillée du New York Times, se basant sur des images de caméras de surveillance et sur des entretiens, avait aussi contesté la version de l'armée.

«Erreur tragique»

Le 17 septembre, l'armée a reconnu que cette frappe était «une erreur tragique». Contrairement aux affirmations initiales de l'armée, les «explosifs» n'étaient vraisemblablement que d'inoffensifs bidons d'eau et le conducteur du véhicule, un paisible père de famille, n'avait rien d'un djihadiste, selon une enquête.

Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a présenté ses «sincères condoléances» et ses «excuses» pour cette bavure. Les proches des civils afghans tués lors de la frappe avaient alors jugé «insuffisantes» les excuses présentées par Washington.

Plus de 71'000 civils afghans et pakistanais ont été tués durant les 20 ans de la guerre en Afghanistan. (ats)

10 ans de conseillers fédéraux avec des gorets dans les bras

1 / 12
10 ans de conseillers fédéraux avec des gorets dans les bras
source: keystone / gian ehrenzeller
partager sur Facebookpartager sur Twitterpartager par WhatsApp

Battle: pour ou contre le cordon de téléphone?

Video: watson
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Ils sont «les yeux de la guerre» et ça peut leur coûter la vie
Malgré la dangerosité de leur métier, les reporters de guerre continuent à nous informer des manœuvres sur le champ de bataille, notamment en Ukraine. Retour sur l'histoire du journalisme de guerre et de son évolution.

Le 9 mai 2023, le décès du journaliste Arman Soldin, 32 ans, coordinateur vidéo de l'Agence France-presse (AFP) en Ukraine, tué lors d'une frappe de roquettes russe à proximité de Bakhmout, a suscité indignation, solidarité et hommages. Présent en Ukraine depuis quinze mois, il se rendait très régulièrement sur le front, en dépit des difficultés d'informer dans des conditions de guerre.

L’article