Lors d'une visite auprès de militaires déployés à Washington jeudi, le président américain a assuré que son opération de rétablissement de l'ordre dans la capitale fédérale, très critiquée par l'opposition, allait durer «un certain temps».
«Nous allons rendre [la ville] sûre et ensuite nous irons à d'autres endroits, mais nous allons rester ici un certain temps. Nous voulons que ce soit absolument parfait», a dit le 47e président des Etats-Unis d'Amérique devant un centre de la police des parcs nationaux, situé dans le quartier d'Anacostia, à Washington.
Il était entouré de membres de forces de l'ordre appartenant à diverses agences fédérales, à la police locale et à la police fédérale, ainsi que de militaires de la garde nationale, un corps de réserve dont il a récemment ordonné le déploiement pour enrayer une criminalité selon lui hors de contrôle, ce que contestent les autorités locales.
Le républicain de 79 ans n'a pas, comme de précédentes déclarations pouvaient le laisser entendre, participé à une patrouille. Il a regagné la Maison-Blanche après avoir prononcé un court discours puis distribué des pizzas et des hamburgers.
Il a assuré n'avoir «jamais reçu autant de coups de téléphone» que pour le remercier de cette initiative sécuritaire, assurant avoir parlé avec des habitants qui n'osaient plus sortir au restaurant «depuis quatre ans».
«Ce que nous allons également faire, c'est rénover vos parcs. Je suis très bon pour tout ce qui concerne l'herbe, parce que je possède des complexes de golf un peu partout. J'en sais plus sur l'herbe que n'importe qui», a-t-il encore dit.
Donald Trump avait annoncé le 11 août que son gouvernement prenait le contrôle du maintien de l'ordre dans la capitale fédérale afin de la «nettoyer» alors même que les statistiques officielles montrent une baisse de la criminalité violente. Sa décision de déployer des militaires a alimenté les reproches de dérive autoritaire formulés par l'opposition démocrate.
Le président républicain avait déjà mobilisé en juin la garde nationale en Californie, contre l'avis du gouverneur démocrate Gavin Newsom, affirmant vouloir rétablir l'ordre à Los Angeles après des manifestations contre des arrestations musclées d'immigrés par la police fédérale de l'immigration (ICE). (mbr/ats)