Le président du Niger pris en otage lors d'un coup d'Etat
Des militaires ont affirmé mercredi soir avoir renversé le régime du président nigérien Mohamed Bazoum, dans une déclaration à la télévision nationale. Le président est retenu depuis le matin dans sa résidence officielle par des membres de la garde présidentielle.
Il a affirmé «l'attachement» du CNSP au «respect de tous les engagements souscrits par le Niger», rassurant également «la communauté nationale et internationale par rapport au respect de l'intégrité physique et morale des autorités déchues conformément aux principes des droits humains».
Institutions suspendues
«Toutes les institutions issues de la septième république sont suspendues. Les secrétaires généraux des ministères se chargeront de l'expédition des affaires courantes. Les forces de défense et de sécurité gèrent la situation. Il est demandé à tous les partenaires extérieurs de ne pas s'ingérer», indique la déclaration:
Cette déclaration des militaires est intervenue à l'issue d'une journée de tensions à Niamey, marquée par ce que le régime a appelé «un mouvement d'humeur» de la garde présidentielle.
Des pourparlers entre les deux parties pour tenter de trouver une solution, sans que l'on sache quelles étaient les exigences des militaires, ont échoué.
Les réactions de Paris et Washington
La France condamne «toute tentative de prise de pouvoir par la force», a réagi mercredi la ministre française des affaires étrangères Catherine Colonna:
Du côté de la Maison-Blanche, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a appelé à la «libération immédiate» du président nigérien:
Le Niger, dont l'histoire est jalonnée de coups d'Etat, est l'un des derniers alliés des pays occidentaux dans une région du Sahel ravagée par la violence djihadiste. Ses deux voisins, le Mali et le Burkina Faso, dirigés par des militaires putschistes, se sont tournés vers d'autres partenaires, dont la Russie.(ats/jch)
